Le gouvernement du Québec veut serrer la vis aux réservations fantômes dans les restaurants, un phénomène qui touche durement les restaurateurs de la province, y compris ceux de la région de Côte-du-Sud.
Les restaurateurs pourraient donc désormais facturer jusqu’à 10 $ par personne aux groupes de cinq personnes et plus qui n’honorent pas leur engagement, sous certaines conditions : annulation possible jusqu’à trois heures avant l’heure réservée, avis préalable du commerçant concernant les frais, rappel envoyé entre 6 et 48 heures avant la réservation, et mise à disposition d’un moyen d’annulation accessible en tout temps.
« Le phénomène des réservations fantômes s’est grandement accru ces dernières années, et devant ce constat, certains restaurateurs ont commencé à réclamer une compensation aux clients qui n’honorent pas leur réservation. Afin de protéger les consommateurs contre d’éventuels abus, et aussi pour assurer une uniformité, il était devenu indispensable d’encadrer les pénalités en cas de réservations fantômes », a déclaré le ministre Jolin-Barrette. Le ministre Skeete a quant à lui insisté sur les conséquences économiques de ce phénomène. Selon l’Association Restauration Québec (ARQ), les pertes annuelles moyennes attribuables aux réservations fantômes atteindraient 49 000 $ par établissement, pouvant grimper jusqu’à 100 000 $ pour certains.
Localement, le député de Côte-du-Sud a souligné cette initiative, estimant que celle-ci peut soulager la pression financière sur les restaurateurs de la région. « Je suis d’avis que le projet de loi préparé par mes collègues peut aider nos entrepreneurs dans le domaine à réduire le fardeau financier lié aux annulations de groupe. C’est donc une bonne initiative concrète pour nos restaurateurs, ainsi qu’une réponse à leurs recommandations », a conclu Mathieu Rivest.
Rappelons qu’un récent sondage réalisé par Léger indique que près de 70 % des Québécois appuient l’imposition d’une pénalité pour les réservations non honorées.