Québec solidaire demande une stratégie conjointe en itinérance et en logement

Photo : Nick Fewings (Unsplash.com)

Face à la prolifération des campements un peu partout à l’extérieur des grands centres urbains, dont au Bas-Saint-Laurent, à l’augmentation de l’itinérance et au manque de place en refuges, Québec solidaire demande au gouvernement de la CAQ de présenter une stratégie conjointe en itinérance et en logement en 2024.

« Ça ne peut plus continuer comme ça, les ressources en itinérance et les municipalités n’ont pas les moyens de régler la crise toutes seules. Nous demandons à la ministre France-Élaine Duranceau et au ministre Lionel Carmant de présenter une stratégie d’action commune en itinérance et en logement pour lutter contre la crise qui sévit partout au Québec, notamment dans les régions comme le Bas-Saint-Laurent », s’exclame la porte-parole de Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien, en rappelant que l’augmentation de l’itinérance est directement liée à la crise du logement que la CAQ a laissé empirer.

Selon les chiffres du dernier dénombrement publié à l’automne dernier, il y a au moins deux fois plus de sans-abri au Québec qu’à l’arrivée au pouvoir de la CAQ en 2018. À ce propos, Radio-Canada rapporte que dans le Kamouraska, l’itinérance visible est en hausse et que des campements de fortune commencent à apparaître à certains endroits, notamment près du Cégep de La Pocatière.

Pour sa part, l’organisme régional Tandem-Jeunesse a aussi noté une hausse des demandes pour l’hébergement d’urgence et supervisé. Or, les MRC de Kamouraska et des Basques sont peu outillées pour réagir à une telle situation. « Il n’y a pas de refuges ni de soupes populaires, et pratiquement pas d’hébergements d’urgence disponibles. Malheureusement, les organismes doivent souvent recommander les personnes en situation d’itinérance à Québec. Ce déracinement complique ensuite leur retour et leur réintégration dans leur milieu », rajoute le député de Taschereau, Etienne Grandmont. Il souligne également le manque de ressources en hébergement qui acceptent les personnes avec des problèmes de toxicomanie ou de dépendance, ou qui ont des animaux.

« On a de plus en plus de personnes qui vivent en situation de grande vulnérabilité dans la rue, et ça inquiète tout le monde, dont les citoyens. Le problème ne se règlera pas par magie, ça passe par un plan d’action concerté qui comprend la construction de logements de transition, des investissements dans l’accompagnement des personnes itinérantes et un accompagnement pour augmenter le sentiment de sécurité des citoyens et des citoyennes. Il est temps que les ministres des Services sociaux et de l’Habitation travaillent ensemble comme le demandent les municipalités et les villes », estime Mme Lessard-Therrien.

Source : Bureau national de Québec solidaire