Quoi faire en présence d’un animal sauvage?

Jacques Raymond a eu de la belle visite dans sa cour à La Pocatière. Photo : Jeannine Michaud

La récente virée d’un orignal dans un quartier de La Pocatière a soulevé de nombreuses questions. La bête semblant maigre, d’aucuns ont voulu lui donner à manger ou la flatter, d’autres cherchaient des moyens de la faire retourner dans son habitat naturel. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces animaux n’ont pas besoin de notre aide, et intervenir peut même leur causer du tort.

Bien que l’humain se soit approprié le territoire, il reste que nous cohabitons avec les animaux sauvages, et ceux-ci s’aventurent dans les zones urbaines de plus en plus. Si l’observation peut être une expérience fascinante, il est important de savoir comment réagir de manière appropriée lorsqu’on se trouve face à un animal sauvage.

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) est clair : « Les animaux sauvages sont parfaitement adaptés pour survivre dans leur habitat naturel, sans notre assistance. Les tentatives bien intentionnées pour secourir un animal sauvage peuvent en réalité réduire ses chances de survie. » L’organisme gouvernemental précise que tenter de capturer, de confiner ou de nourrir ces animaux est souvent plus nuisible que bénéfique pour eux.

Aussi, un jeune animal qui semble orphelin ne l’est probablement pas. Chez de nombreuses espèces, les parents laissent leurs petits seuls pour des périodes prolongées. La présence humaine à proximité peut dissuader les parents de revenir, mettant ainsi en danger la survie du jeune animal. « Il est essentiel de laisser la nature suivre son cours et d’éviter toute intervention, recommande le MELCCFP. Si vous trouvez un jeune animal, éloignez-vous et laissez la mère revenir. »

Ne pas intervenir

Lorsqu’un animal sauvage est blessé ou malade, il peut être tentant d’intervenir. Mais à moins que l’animal représente une menace, il est préférable de ne pas interférer. Pour les espèces à déclaration obligatoire, comme le cerf de Virginie, seul le personnel de la Protection de la faune est habilité à intervenir.

De plus, bien que cela puisse sembler généreux, nourrir un animal n’est pas indiqué. La nourriture humaine n’est pas adaptée aux besoins nutritionnels des animaux sauvages, et peut les rendre vulnérables ou dépendants.

« La meilleure façon de protéger les animaux sauvages est de respecter leur espace et de laisser la nature suivre son cours », conclut le MELCCFP. Tous les détails sont disponibles en tapant « quoi faire en présence d’un animal sauvage » sur un moteur de recherche.