Le comédien Réal Bossé était de passage au Kamouraska le 9 juillet dernier à titre de porte-parole bas-laurentien de l’initiative Mangeons local plus que jamais ! de l’Union des producteurs agricoles du Québec. Il a visité l’Érablière Nathalie Lemieux de Saint-Pascal et la Ferme P. A. Michaud de Kamouraska.
Ayant grandi sur une ferme de Rivière-Bleue au Témiscouata, Réal Bossé a raconté le plaisir qu’il avait à ramasser les légumes poussant dans le grand jardin familial lorsqu’il était enfant. Demeurant aujourd’hui dans le quartier Ahuntsic à Montréal, il n’a rien perdu de ses réflexes d’autrefois, jure-t-il, lui qui renonce à acheter des fruits et légumes qui ont voyagé « plus que lui » lorsqu’il se présente à l’épicerie.
« Je me suis même lancé dans le jardinage en bac l’an passé. J’ai enfin pu croquer des carottes qui goûtaient la même chose que lorsque je les cueillais à Rivière-Bleue, quand j’avais sept ans », raconte le comédien qui ne s’est pas fait prier par l’UPA pour accepter ce rôle d’ambassadeur pour l’été 2021.
La tournée qui a débuté au Kamouraska en avant-midi s’est poursuivie par la suite du côté de Rivière-du-Loup en fin de journée. À chaque arrêt, Réal Bossé a participé à différents défis en compagnie des participants comme celui de remplir des petits cornets en sucre d’érable et de démarrer un vieux tracteur à manivelle.
Application
Les premiers moments de la tournée ont aussi été l’occasion de présenter les améliorations apportées à l’application Mangeons local plus que jamais ! Lancée l’an dernier afin de pallier à l’impossibilité de tenir l’événement Portes ouvertes sur les fermes du Québec, l’application a pour but d’inviter les consommateurs à se rendre directement chez le producteur faire leurs achats de produits locaux.
Géolocalisés sur une carte interactive, les producteurs sont facilement repérables par l’utilisateur de l’application. Nouveauté cette année, des notifications des producteurs situés à proximité peuvent être envoyées au fil des déplacements de l’utilisateur lorsque l’application est configurée en ce sens. Des circuits thématiques ont de plus été ajoutés.
« Avec l’engouement pour l’achat local suscité par la pandémie, l’application a connu un succès instantané l’été dernier à son lancement. On a été en mesure de cette façon d’ajouter beaucoup de points de vente au Bas-Saint-Laurent seulement », a indiqué Johanne Laplante, directrice de l’UPA régionale.
171 fermes étaient en effet répertoriées en date du 9 juillet, ainsi que neuf marchés publics et cinq transformateurs pour tout le Bas-Saint-Laurent. Parmi ceux-ci, soulignons l’ajout de restaurateurs participant au programme Aliments du Québec au menu. Présentée par Desjardins, l’application est disponible sur l’App Store et Google Play.
Faire plus
Un plaidoyer en faveur d’une agriculture, une transformation et une mise en marché de proximité a aussi été formulé par Réal Bossé et le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent Gilbert Marquis, dans la foulée du lancement de cette tournée dont le message est axé principalement vers le consommateur. « Manger local, ce n’est pas envoyé nos patates à Chicoutimi », a déclaré l’ambassadeur bas-laurentien.
« Si on retourne 50 ans en arrière, on avait tout ce qu’il nous fallait dans nos régions. On trouvait les produits de chez nous sur les tablettes de nos épiceries de village. La COVID a été une catastrophe, mais il faut se prendre en main maintenant pour nos jeunes, en visant l’autosuffisance dans nos régions », a ajouté Gilbert Marquis.
Un appel gouvernemental a même été lancé en ce sens à l’endroit de la députée de Côte-du-Sud Marie-Eve Proulx. Cette dernière a souligné que son collègue au ministère de l’Agriculture André Lamontagne était à étudier différents modèles d’intégration des produits locaux au sein des institutions publiques québécoises, notamment le modèle scandinave, réputé très avancé en la matière.