Monsieur le maire de Saint-Roch-des-Aulnaies, mesdames et messieurs, conseillères et conseillers, je vous écris aujourd’hui pour vous partager mes réflexions personnelles suite à la réunion du conseil municipal tenu le 20 août dernier.
D’abord, je tiens à vous remercier pour l’ouverture avec laquelle vous avez accueilli la démarche de pétition proréférendaire, en lien avec les projets de fusion municipale. Aussi, j’ai appris avec satisfaction la résolution récemment adoptée par notre conseil, par laquelle nos élus s’engagent à tenir un référendum sur tout projet de fusion municipale qui pourrait émerger dans l’intérêt de notre communauté aulnoise, lors des études de faisabilité actuellement en cours.
Au cours de la soirée du 20, j’ai entendu plusieurs questionnements et objections, notamment sur le projet de fusion avec La Pocatière. Selon ma compréhension des commentaires exprimés, le projet de fusion avec La Pocatière est loin de faire l’unanimité dans sa forme actuelle au sein de notre communauté. Il y a aussi le désistement des municipalités qui avaient été impliquées au départ des projets de fusion…
Je comprends que vous soyez animés de motifs valables pour avoir déployé tous les efforts consentis jusqu’à présent pour mettre en route deux études de faisabilité, et pour avoir commencé à consulter vos citoyens lors de la réunion du conseil municipal de juin dernier. Des motifs valables, notamment :
— Assurer la relève au plan politique;
— Nouvelles exigences des divers ministères envers les municipalités, qui ont un impact sur les ressources financières et les ressources humaines à cause de la complexification des tâches à assumer par les municipalités;
— Nécessité de trouver de nouveaux moyens pour donner des services de qualité dans les municipalités sans trop impacter les contribuables;
— Créer des postes plus attractifs pour assurer le recrutement de la main-d’œuvre.
Cependant, avec une petite municipalité comme Saint-Roch-des-Aulnaies, avec son histoire, son besoin d’assurer sa représentativité et son identité, peut-on s’interroger sur des moyens autres que les fusions municipales pour faire face à ces mêmes enjeux?
La poursuite de votre démarche sur les études de faisabilité avec les municipalités avoisinantes pourrait représenter un excellent momentum, et une occasion des plus constructives pour examiner, promouvoir et développer des voies alternatives qui ont déjà du succès chez nous et dans d’autres municipalités.
Selon monsieur Jean-Philippe Gagné, consultant en fusions municipales au MAMOT, les régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie sont les deux territoires du Québec où il y a le plus d’ententes intermunicipales. […]
Espérant en toute sincérité que vous trouverez ces informations judicieuses et porteuses de succès sur des voies d’ententes (et non de fusion) susceptibles d’engendrer une meilleure acceptabilité sociale.
Recevez l’assurance de mes sentiments les meilleurs,
Richard Lepage, citoyen de Saint-Roch-des-Aulnaies