Renouveau vert à l’ITAQ

Une soixantaine d’étudiants ont participé à l’activité. Photo : Marc Larouche

Le projet de renaturalisation de la Décharge du Collège à La Pocatière, dirigé par l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), a franchi une étape importante récemment, alors que 320 arbres et arbustes, représentant seize essences différentes, ont été plantés sur les berges du ruisseau qui coule sur les terres de l’ITAQ, à l’ouest de la Ferme-école Lapokita.

Cette initiative, soutenue par plusieurs partenaires, vise à redonner à ce cours d’eau ses fonctions écologiques, en lien avec la stratégie québécoise de gestion de l’eau. « Ce projet de revitalisation est crucial pour améliorer la qualité de l’écosystème de la Décharge du Collège. Nous sommes fiers que la communauté étudiante et les membres du personnel de l’ITAQ y participent activement », déclare Karine Mercier, directrice générale de l’ITAQ. Le projet a été lancé en collaboration avec Obakir, la Ferme-école Lapokita, la MRC de Kamouraska et le Groupe conseil agricole Côte-du-Sud.

Le projet, financé à hauteur de 232 000 $ par le Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau du ministère de l’Environnement, s’échelonnera sur deux ans. Il implique la création d’un nouveau chenal pour favoriser un meilleur écoulement et une connectivité accrue avec la plaine inondable environnante, permettant ainsi à des espèces fauniques de prospérer. Ce réaménagement vise également à améliorer la qualité de l’eau, et à réduire l’impact des fertilisants qui se déversent dans la rivière Saint-Jean en aval.

« Ce projet permet de mettre en place un aménagement durable dans le temps. En concentrant l’écoulement de l’eau dans un chenal principal, nous parvenons à réduire l’accumulation de sédiments, tout en favorisant un habitat plus sain pour les espèces aquatiques », explique Antoine Plourde-Rouleau, biologiste chez Obakir, soulignant l’importance de cette approche novatrice.

La plantation a mobilisé une soixantaine d’étudiants issus de plusieurs programmes. « C’est motivant de voir nos connaissances mises à profit dans un projet réel. Même si ce n’est pas directement lié à mon programme, je suis heureuse de contribuer à la protection de notre environnement », note Laurie Pelletier, étudiante en techniques de production animale, exprimant sa satisfaction de participer à une initiative aussi concrète.

Plusieurs essences

En plus des essences locales telles que l’épinette blanche, le chêne et l’érable, des arbustes ont également été plantés pour stabiliser les berges et jouer un rôle clé dans la filtration des eaux. Une deuxième phase de plantation est prévue pour le printemps 2025, lorsque d’autres travaux de réaménagement seront réalisés.

Antoine Plourde-Rouleau précise que des suivis rigoureux seront effectués pour évaluer les résultats du projet à long terme : « Nous avons des indicateurs de suivi en place pour mesurer l’amélioration de la qualité de l’eau et l’efficacité des aménagements sur plusieurs années. »

Ce projet, l’un des rares au Québec à utiliser une approche de gestion à double niveau des cours d’eau, servira de modèle pour d’autres initiatives visant la restauration écologique en milieu agricole.

Karine Mercier, directrice générale de l’ITAQ. Photo : Marc Larouche
Antoine Plourde-Rouleau d’Obakir. Photo : Marc Larouche
Laurie Pelletier, étudiante en techniques de production animale. Photo : Marc Larouche