Résidences Labrie : Gros incendie évité grâce aux gicleurs automatiques

La cuisine des Résidences Labrie, après l’incendie. Photo : Courtoisie Stéphane Lapointe.

Les résidents des Résidences Labrie de Saint-Pascal ont eu chaud le 3 janvier dernier. Un peu avant minuit, un incendie qui s’est déclaré dans la cuisine aurait pu dégénérer rapidement si la présence de gicleurs automatiques n’avait pas permis de circonscrire le feu presque instantanément.

Il était 23 h 30 et le mercure indiquait -15 °C lorsque les pompiers du Service intermunicipal de sécurité incendie de Saint-Pascal ont reçu l’appel pour un feu ayant éclaté dans la cuisine des Résidences Labrie. Autant le directeur Éric Lévesque, ses hommes — environ 25 pompiers — et les policiers de la Sûreté du Québec ont craint une répétition du drame de L’Isle-Verte ce soir-là.

« On parle d’une résidence de 113 unités avec plus ou moins 115 résidents. La prémisse de l’histoire se ressemble, mais heureusement, elle ne s’est pas terminée de la même manière », raconte Éric Lévesque.

Dès qu’ils ont foulé les lieux, la rapidité des préposés avait déjà permis d’évacuer les 35 résidents à proximité de la cuisine. Les gicleurs automatiques situés au-dessus de la cuisinière et le mur pare-feu en céramique juste derrière, eux, avaient fait leur travail. De l’eau et de la suie sur les murs sont les seuls stigmates qui pouvaient encore témoigner qu’un feu avait bel et bien eu lieu lorsque les pompiers ont investi la cuisine.

Selon le directeur des Résidences Labrie Stéphane Lapointe, un tuyau de propane défectueux combiné aux pilotes de la cuisinière au gaz seraient à l’origine du brasier. Le 4 janvier au matin, tout était déjà nettoyé et fonctionnel pour le cuisinier qui a pu servir le déjeuner comme à l’habitude aux résidents. Les dernières réparations ont été finalisées le 5 janvier.

« On a fait énormément d’investissements ces dernières années pour mettre la résidence aux normes. Des gicleurs ont été installés partout où il n’y en avait pas et nous avons aussi séparé la résidence en secteurs pour mieux la sécuriser et faciliter le travail des pompiers lors d’une intervention, ce qui nous permet aussi de ne pas avoir à évacuer tout le monde si jamais un incendie se produit », poursuit-il.

Les Résidences Labrie accueillent trois types de clientèle : autonome, semi-autonome et sécurisée, entre autres pour les cas d’Alzheimer. 73 unités disposaient déjà de gicleurs avant que la mise aux normes ne soit complétée récemment dans les 40 unités restantes. Des alarmes incendie ont aussi été ajoutées dans toutes les chambres et des stroboscopes ont été installés pour les résidents malentendants.

Tous ces investissements sont aujourd’hui salués par Éric Lévesque pour qui l’expérience du 3 janvier est la démonstration de l’importance de ces mises aux normes dont certains pans — les gicleurs — étaient entre autres exigés par le gouvernement à la suite du drame de L’Isle-Verte. Selon lui, la direction des Résidences Labrie et son personnel ont toujours été proactifs en matière de sécurité pour leurs résidents, comme en témoigne depuis toujours leur collaboration exemplaire avec les préventionnistes du Service intermunicipal de sécurité incendie de Saint-Pascal.

« Les gicleurs ont fait le travail et tous les résidents ont pu regagner leurs appartements en toute sécurité, car personne n’a été incommodé par le feu. Tout ce qu’on a eu à faire, c’est de ventiler les lieux pour diriger ce qui restait de fumée vers l’extérieur. Oui, on a eu des sueurs froides, mais il faut dire un gros merci aux gicleurs, sans qui cette histoire se serait certainement terminée autrement », conclut Éric Lévesque.