La Municipalité de Saint-Aubert s’apprête à métamorphoser l’édifice Desjardins pour répondre aux besoins de ses citoyens, grâce au soutien de précieux partenaires financiers. Le projet prévoit en effet l’aménagement du rez-de-jardin pour accueillir un service de garde éducatif en milieu communautaire, et la relocalisation de la bibliothèque Charles-E.-Harpe.
En collaboration avec le bureau coordonnateur Les Coquins de Saint-Jean-Port-Joli, le nouveau service de garde comportera douze places et sera en fonction à partir du mois d’avril. Toutefois, on est toujours à la recherche d’une responsable pour le service.
Au rez-de-chaussée, le nouveau local de la bibliothèque mettra en place un concept d’étagères mobiles qui permettra de libérer l’espace en dehors des heures d’ouverture. Cela permettra notamment la tenue d’ateliers de formation, une initiative en place depuis un an et demi.
En relocalisant la bibliothèque Charles-E.-Harpe, la Municipalité réglera deux enjeux puisque les bénévoles de la bibliothèque ont besoin de plus d’espace pour les ouvrages et les activités d’animation, et que le personnel administratif de la Municipalité pourra ainsi s’occuper tout l’édifice municipal actuel, donc transférer la réception au rez-de-chaussée, entre autres, pour répondre à un impératif d’accessibilité physique pour tous ses citoyens et citoyennes.
Le financement
Le projet est évalué à 222 400$. Un apport majeur vient de la Caisse Desjardins du Nord de L’Islet, qui investira 90 000 $ sur trois ans par l’entremise de son Fonds d’aide au développement du milieu. « Nous sommes très heureux et fiers de soutenir financièrement des projets structurants qui bénéficieront aux citoyens de Saint-Aubert », mentionne Francyne Pellerin, directrice générale de la Caisse Desjardins du Nord de L’Islet.
La MRC de L’Islet, pour sa part, s’est engagée à verser une somme de 50 000 $ pour la relocalisation de la bibliothèque municipale, dans le cadre du Fonds de soutien aux projets structurants, en plus des 50 000 $ déjà annoncés en septembre 2023 pour le service de garde éducatif.
« Des travaux d’une telle ampleur à l’édifice Desjardins illustrent la nécessité des partenariats stratégiques dans le développement de notre territoire. Avec l’engagement de la Caisse Desjardins du Nord de L’Islet et de la Municipalité de Saint-Aubert, nous offrons aux citoyens de notre région des infrastructures modernes et accessibles qui répondront à leurs besoins, tout en préservant l’histoire et l’identité de notre communauté », déclare Normand Caron, préfet de la MRC de L’Islet.
Le montant financé par la Municipalité de Saint-Aubert est de 32 400 $. « Un partenariat aussi solide avec la Caisse Desjardins du Nord de L’Islet et la MRC de L’Islet nous permet d’aller de l’avant avec confiance dans la nouvelle vocation de cet immeuble, qui répondra aux suggestions faites par la majorité des répondants lors d’un sondage réalisé auprès de notre population », ajoute Ghislain Deschênes, maire de Saint-Aubert.
La Municipalité nommera d’ailleurs officiellement le bâtiment Édifice Desjardins pour souligner l’implication importante de Desjardins, implanté au cœur du noyau villageois depuis plusieurs décennies avec cet édifice qui fait partie du patrimoine bâti de Saint-Aubert.
Le guichet automatique situé dans cet établissement sera retiré sous peu puisque celui-ci n’est presque plus utilisé par la population. Le petit local servira ainsi aux élèves qui attendent l’autobus, ou aux marcheurs cherchant à se reposer un moment. Des chaises seront installées à cet effet.
Pas de financement de Québec
Bien qu’une demande ait été faite dans un programme normé pour un financement de 50 000 $, le ministère de la Famille n’aurait pas reconnu les besoins de la communauté en la matière. « Je préfère la version de Manon Côté, directrice générale du Centre de la petite enfance et du bureau coordonnateur Les Coquins à Saint-Jean-Port-Joli, à l’effet qu’il y a 200 enfants en attente ici. Bien évidemment, nous aurions aimé que le Ministère embarque, mais nous sommes des gens débrouillards à Saint-Aubert, et on l’a quand même fait », conclut Jean D’Amour, directeur général par intérim de la localité.