Le projet de regroupement entre les municipalités de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Aubert et Saint-Roch-des-Aulnaies franchit une nouvelle étape cruciale. L’étude entamée depuis plusieurs mois touche à sa fin, alors que les derniers chiffres pour l’année 2025 ont été transmis au ministère des Affaires municipales. Ces données serviront à calculer le budget de l’an 1, dans l’éventualité où les trois localités décideraient d’unir leurs forces.
Parmi les éléments clés analysés, on retrouve notamment l’impact d’une taxation uniformisée pour l’ensemble des municipalités participantes. Ces données seront d’abord présentées aux conseils municipaux, avant d’être soumises à la population de chacune des municipalités, possiblement à l’automne 2025 ou au début de l’année 2026.
« Le dossier de regroupement avance, et on arrive bientôt à l’étape où il faut présenter clairement les projections et les options aux citoyens », indique, Normand Caron, maire de Saint-Jean-Port-Joli.
L’un des éléments symboliques discutés dans le cadre de cette fusion porte sur le nom de la future entité municipale. La proposition actuelle, qui émane d’un consensus entre les trois conseils municipaux, suggère que la nouvelle localité porterait le nom de Saint-Jean-Port-Joli. Une décision qui n’est toutefois pas encore coulée dans le béton. « On n’est pas encore rendu à savoir si la mariée portera le nom du marié », explique de manière humoristique le maire Caron.
Sur le terrain, les réactions sont favorables, du moins selon les échos qu’a reçus le maire Caron. « Du côté des conseils municipaux, c’est très positif, et à Saint-Jean-Port-Joli, les discussions avec les citoyens montrent un bon accueil aussi », ajoute-t-il.
Afin de conférer une pleine légitimité démocratique au projet, le conseil municipal privilégie la voie référendaire plutôt qu’une simple adoption par règlement. Cette démarche devra toutefois être entérinée par les élus qui seront en poste après les élections municipales de novembre 2025. Ce regroupement, s’il se concrétise, pourrait représenter un tournant majeur pour la région en matière de gouvernance locale, d’efficacité administrative, et de services aux citoyens.
Rappelons qu’au mois d’octobre 2024, Saint-Roch-des-Aulnaies a décidé de se retirer du projet de fusion envisagé avec La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime-d’Ixworth. Cette décision faisait suite à une analyse approfondie des bénéfices potentiels pour la communauté, menant les élus à conclure que les avantages dans ce scénario pour leur localité étaient minimes.