Saint-Pamphile : Pas d’inquiétude concernant des immigrants illégaux au poste frontalier

Poste de douane à la frontière avec les États-Unis, principalement destiné à la circulation du bois. Photo : Wikipédia

La décision réaffirmée par le président élu des États-Unis Donald Trump de procéder à l’expulsion massive des immigrants illégaux a suscité maintes préoccupations au Canada et au Québec quant à la possibilité d’un afflux majeur de demandeurs d’asile. Si les élus municipaux de certaines régions frontalières du Québec ont signalé qu’ils recevaient des questions de la part de leurs citoyens à ce sujet, il n’en est toutefois rien dans la MRC de L’Islet avec le poste frontalier de Saint-Pamphile.

Questionné à ce sujet par Le Placoteux, le maire de Saint-Pamphile Mario Leblanc n’a démontré aucune inquiétude face à un possible afflux d’immigrants illégaux fuyant les États-Unis de Donald Trump par le poste frontalier local. « Ce qu’il faut savoir, c’est que la Blanchette Road après les douanes est en terre, et que le village le plus proche est à plus d’une heure. Donc non, nous n’entretenons aucune inquiétude localement à ce sujet », déclare-t-il.

Même son de cloche du côté du préfet de la MRC de L’Islet, Normand Caron. « Lorsque, dans le passé, il y a eu une entrée massive d’immigrants venant des États-Unis, rien n’a été porté à notre connaissance du côté du poste frontalier de Saint-Pamphile. Il faut dire que la localité la plus proche partant de ce chemin de terre est à minimalement une heure de route en voiture, de sorte qu’à pied, il s’agirait de tout un pèlerinage du style de Compostelle pour arriver chez nous », ajoute-t-il en boutade au Placoteux.

Rappelons que le point de passage frontalier de Saint-Pamphile, qui relie la localité aux États-Unis, est principalement utilisé par les camions canadiens d’exploitation forestière qui se dirigent vers le North Maine Woods, situé dans le Maine. À proximité de cette porte d’entrée chez l’Oncle Sam se trouve une station de contrôle de la compagnie chargée de délivrer les permis nécessaires pour accéder au bois. Les opérations d’exploitation forestière sont menées dans cette partie du Maine depuis des décennies, et l’usine de transformation à Saint-Pamphile est adjacente à cette frontière.