Sainte-Perpétue-de-L’Islet : Un projet communautaire agroforestier à la recherche de fiduciaires

Topinambours en fleurs sur la terre de Françoise Demontigny-Pelletier. Photo : Françoise Demontigny-Pelletier

La propriétaire d’une terre de 32 arpents de Sainte-Perpétue-de-L’Islet est à la recherche de fiduciaires qui constitueront une fiducie d’utilité sociale agricole, également appelée FUSA. Cette fiducie aura pour objectif de protéger la terre pour y faire, entre autres, de la culture biologique par le biais de projets communautaires ou d’entreprises agricoles en incubation.

Cette terre zonée blanc, à la limite de Sainte-Perpétue et de Tourville, est traversée en partie par le sentier Monk et la rivière Ouelle. Elle appartient depuis 2006 à Françoise Demontigny-Pelletier qui, en réalisant cet achat, désirait protéger un lopin de terre aux écosystèmes riches, en hommage à ses racines autochtones et au propriétaire précédent qui a maintenu l’endroit dans le respect de cette richesse.

« La composition de cette terre est très diversifiée : il y a des zones humides, une cédrière, des champs en permaculture biologique et une importante partie forestière. C’est un lieu qui est à la fois très intéressant pour la préservation de la biodiversité, et à la fois éducatif. Déjà, des groupes scolaires viennent à l’occasion pour y faire de simples randonnées pédestres, ou dans le cadre de classes de la nature », indique celle qui était jadis organisatrice communautaire.

Aujourd’hui retraitée et préoccupée par la spéculation foncière, Françoise veut s’assurer que sa terre conservera sa vocation écologique dans le futur, que son environnement sera protégé, et que les projets communautaires qui pourraient y naître le feraient dans le respect de la capacité naturelle du milieu de les maintenir, tout en honorant le savoir-faire des Premières Nations, en particulier celle des Wolastoqiyik Wahsipekuk. Elle souhaite parvenir à ses fins par la création d’une FUSA, dans laquelle le constituant à l’origine de la fiducie détermine son affectation et désigne les premiers fiduciaires. Une fois la FUSA constituée, Françoise Demontigny-Pelletier cédera le fonds de terre et ses immeubles à la fiducie.

« Pour créer le conseil fiduciaire de la FUSA, ça prend au moins trois personnes. D’ici un an, l’objectif serait d’en venir à monter ce nombre à cinq, voire même sept personnes. Protec-Terre est l’organisme qui nous supervise dans la création de la FUSA. Les personnes intéressées à être membres-fiduciaires doivent savoir qu’ils seront accompagnés, formés, et que ce n’est pas aussi demandant que de siéger sur le conseil d’administration d’un OBNL », a-t-elle résumé.

Projets communautaires

Françoise Demontigny-Pelletier croit beaucoup au modèle de la FUSA pour garantir la protection de son lopin de terre qu’elle voit aussi s’épanouir sous forme d’un projet communautaire. Des discussions seraient d’ailleurs entamées avec certains organismes de L’Islet dans cet objectif. Des parcelles de jardins collectifs et une serre communautaire sont du nombre des projets évoqués, ainsi que celui d’une terre incubatrice pour des petits projets agricoles en démarrage, dont les instigateurs n’ont pas nécessairement les moyens d’acheter une terre à grands frais dans les premières années de leur déploiement. « Il y a sûrement des finissants de l’ITAQ qui pourraient être intéressés par la formule », poursuit-elle.

Pour en savoir davantage sur les FUSA, rendez-vous au www.protec-terre.org/fusa. Les personnes intéressées à joindre la FUSA proposée par Françoise Demontigny-Pelletier peuvent joindre cette dernière au 418 359-0075 ou par courriel à montignypell@telus.net.

Vue sur la terre de Françoise Demontigny-Pelletier. Photo : Françoise Demontigny-Pelletier