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Santé mentale des hommes : Des demandes à la hausse chez Partage au masculin

Photo : Unsplash.com

La deuxième année de la pandémie aura mené à l’année la plus achalandée en matière de demandes d’aide chez Partage au masculin dans Chaudière-Appalaches.

« Il y en a encore pour qui demander de l’aide c’est vraiment difficile, mais on voit une évolution au fil des années. Avant, les hommes se cachaient lors des rencontres, alors que c’est moins le cas maintenant », soulignait Jean-Michaël Dubé-Rousseau de Partage au masculin.

L’an passé, 800 hommes ont été rencontrés individuellement dans la région. À l’hiver, il s’était même formé une liste d’attente, du jamais vu pour l’organisme. Cette année, on veut éviter cela à tout prix, ce qui fait qu’il n’est pas exclu d’engager des gens temporairement pour éviter l’attente ou même d’espacer des rencontres pour des hommes qui vont mieux, dans le but de laisser la place à ceux qui vont moins bien.

Novembre est le mois pour parler de la santé mentale des hommes. La détresse se fait encore sentir, les préjugés demeurent, mais de plus en plus d’entre eux ne se gênent plus pour demander de l’aide et même de clamer haut et fort qu’ils ont recours à des organismes.

Rupture amoureuse

Comme il le fait depuis une vingtaine d’années, Partage au masculin aide les hommes qui ont du mal plus particulièrement à se remettre d’une rupture amoureuse. « Les hommes vivent une rupture, oui, mais c’est encore plus difficile quand ils ne l’ont pas vu venir et qu’il y a des enjeux comme des enfants, une maison, des projets de vie dont ils doivent faire le deuil », a dit M. Dubé-Rousseau. Selon Michel Roy, l’intervenant qui anime le groupe d’entraide depuis 16 ans, généralement les hommes qui participent ont subi la rupture et sont souvent sous le choc.

Grâce à Zoom, Partage au masculin rejoint plus d’hommes avec sa démarche d’entraide. Avant, pour Chaudière-Appalaches, les sessions se donnaient en présence, en Beauce. Désormais, les groupes de huit à dix hommes qui partagent leurs vécus peuvent échanger via Zoom ce qui aide considérablement à l’accessibilité jusqu’à L’Islet, par exemple.

« On a un très haut degré de satisfaction, au moins 80 % ressortent emballés et sur pied. On veut tout simplement les aider à avoir du pouvoir sur leur vie. Les rencontres sont basées sur le pardon envers soi-même, mais aussi envers l’ex », a dit Michel Roy.

Un des thèmes de l’atelier porte sur la violence conjugale, co-animé par une intervenante d’une maison pour les femmes victimes de violence. La prochaine session sur la rupture amoureuse sera donnée à compter du lundi 5 décembre, à 19 h. Les hommes peuvent s’inscrire au 1 866 466-6379 ou à partam194@globetrotter.net.