L’artiste visuelle Tania Hillion a répondu à l’invitation du sculpteur Michel Saulnier et annonce une nouvelle série intitulée MYTHOLOGIE.S qui sera présentée lors d’une exposition-résidence à la Chapelle des processions de Saint-Jean-Port-Joli, du 20 au 30 juillet 2023, de 10 h à 18 h. Le vernissage se tiendra le samedi 22 juillet de 14 à 17 h.
Les six peintures à l’huile qui seront accrochées aux murs de la chapelle ne manqueront pas de surprendre les visiteurs. L’artiste reconnue pour ses peintures figuratives et sa maîtrise du portrait s’est inspirée de l’ancien édifice religieux pour créer une série atypique.
Au cours de cette exposition-résidence, Hillion réalisera en présence du public une septième toile dans la lignée de la série, une occasion de pouvoir échanger en direct sur son processus créatif.
Cette série aborde la thématique de la statue en interrogeant ses multiples significations, la confrontant ainsi à sa contemporanéité.
Dans ce projet, la peintre utilise l’intelligence artificielle comme source d’inspiration pour ensuite créer ses tableaux à l’huile. Les images générées virtuellement ont été conçues avec une réflexion approfondie sur les codes de notre temps puis retravaillées en fonction de leur potentiel à évoquer une mythologie contemporaine.
« Je me suis interrogée sur les nouveaux lieux de culte et de communion, les espaces actuels où nous cherchons des réponses à nos questions Alors qu’auparavant, l’église et autres lieux de prière satisfaisaient ce besoin, ce sont désormais nos écrans qui assument cette fonction », évoque l’artiste.
Les œuvres ainsi créées sont l’expression d’un métissage de références transhistoriques et transcontinentales qui nous plongent dans un univers onirique, parfois inquiétant. Là où les compositions évoquent tantôt des sculptures commémoratives, religieuses ou tribales, cette vision est rapidement enrayée par des enchevêtrements de membres qui ne répondent à aucune logique corporelle.
On peut y entrevoir les notions d’abondance, de confusion, de libération du corps ou encore d’aliénation.
Les œuvres donnent le pouls de la diversité et de la complexité d’un monde hybride où le digital fait désormais partie intégrante de notre quotidien.
« Via ce nouveau corpus, j’interroge le devenir de la mémoire collective en imaginant une nouvelle mythologie universelle à l’ère de l’intelligence artificielle. »
Source : Tania Hillion