Natalie Richard, sommelière basée à Saint-Jean-Port-Joli, recommande à nos lecteurs ses coups de cœur en vins disponibles dans la région, en plus de répondre à vos questions. Ce mois-ci, plein feu sur les vins de soif. « À la vôtre! »
Les Tètes Tète Blanche
19,50 $ — 14 019 790 – 12,5 % — 1,3 g/l — Bio, nature
Un vin de soif et de plaisir assemblé par des copains, pour les copains. Les copains vignerons s’appellent Baptiste, Vivien, Philippe et Nicolas Grosbois, ce dernier produisant aussi de superbes cabernets francs (voir ci-dessous). Il s’agit d’un assemblage de chenin, sauvignon blanc et roussanne, vinifié avec levures indigènes et sans se prendre la « tète ». Un bouquet garni de fleur d’oranger, zeste de mandarine, abricot, rayon de miel et fleur de camomille qui nous en met plein la bouche, sur une douce amertume en finale. Délicieux à l’apéro, avec un feuilleté aux champignons ou une salade de champignons marinés. Coup de cœur!
Nicolas Grosbois Bourgueil Litron
26,90 $ — 15 049 771 – 12,8 % — 1,4 g/l — bio, nature
Nouveauté en format d’un litre. Un cabernet franc fait pour le partage, simple et accessible pour les grandes tablées du dimanche. Notes de petits fruits rouges et de groseille sur une trame légèrement fumée et une finale acidulée bien expressive.
Immense coup de cœur pour les cabernets francs de Nicolas Grosbois qui sont élaborés avec attention, savoir-faire, et une passion qui se transmet jusqu’à nos papilles. Nicolas a repris les rênes du domaine de ses parents Jacques et Jocelyne en 2006, après avoir vinifié au sein de plusieurs vignobles autour du monde. La nature est au centre de son engagement vers une polyculture qui comprend aujourd’hui 24 hectares de vignes, cinq hectares dédiés à la culture maraîchère et une trentaine d’animaux.
Vous connaissez peut-être déjà la gamme Cuisine de ma mère, qui est leur projet de négoce, produite avec des raisins bios du voisinage en un vin gourmand qui ne manque pas de finesse, et qui présente une douce amertume dans une finale sapide à souhait.
Question des lecteurs
Qu’est-ce qu’on entend par « vin de soif »?
Quand on entend un sommelier qualifier une cuvée de « vin de soif », on pourrait penser que ça doit être parce que sa texture ressemble à celle de l’eau et qu’il est fait pour étancher la soif. Détrompez-vous, les vins de soif sont loin d’être insipides.
Pensez plutôt à un vin accessible et facile à boire, comme quand on finit la bouteille avant de se rendre compte qu’on a bu un verre! Si les « vins de soif » se boivent facilement, et justement sans soif, ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas les prendre au sérieux. Ils sont généralement plus qu’excellents, et si bien élaborés qu’ils coulent à flot avec une harmonie qui les rend compatibles en toutes occasions, tant à l’apéro qu’avec le repas.
À votre santé!
Envoyez vos questions à notre sommelière à natalie@natalierichard.com.