Tourner la page grâce au pouvoir libérateur de l’écriture

Nathan, Marc-Antoine, Charlotte, Chanel et Donovan. Photo : Maxime Paradis.

Douleurs du passé expiées, processus d’acceptation en voie d’être complété, et découverte de nouvelles passions sont autant de sujets abordés dans le recueil Nos voix de la ville à l’océan, tome 2. Lancé en grande pompe à La Pocatière le 30 novembre dans les locaux de Projektion 16-35, le recueil rassemble les textes de cinq jeunes du Kamouraska.

Nos voix de la ville à l’océan, tome 2 est un projet né de la concertation entre différents carrefours jeunesse-emploi (CJE) du Québec, qui ont eu l’idée de faire correspondre entre eux les jeunes de différentes régions du Québec ayant eu recours à leurs services. Trente jeunes de cinq CJE ont collaboré au premier tome, alors que le double — 60 jeunes et 11 CJE — a participé au second.

« C’est un projet qui donne réellement la parole aux jeunes sur des sujets qui les préoccupent, comme l’intimidation, la différence, la quête d’autonomie, la persévérance, la résilience et le désir de vivre. Au fil des textes, on découvre des parcours atypiques, mais ô combien inspirants pour d’autres jeunes qui vont les lire! En fin de compte, c’est ça le but recherché », résume Caroline Desgagnés, intervenante chez Projektion 16-35.

Le lancement aux allures de remise de diplômes a eu lieu dans les locaux de l’organisme à La Pocatière. Il a permis de mettre de l’avant les cinq auteurs kamouraskois dont les textes ont été publiés dans le recueil. Des passages de chacun d’entre eux ont été lus par les jeunes eux-mêmes ou leur intervenante, avant que leur soit remis un exemplaire du recueil.

Sous forme d’un échange de type entrevue, Marc-Antoine a témoigné de son passage chez Tandem-Jeunesse ; plus contemplative, Charlotte a exprimé de façon poétique les choses qu’elle aime de son quotidien ; Nathan a raconté cinq années d’errance où il s’est oublié pour prendre soin de son petit frère à la suite du décès de sa mère ; Donovan a expliqué son quotidien de personne multipotentielle, une réalité méconnue ; Chanel a disserté sur le deuil qu’elle a vécu à la suite de la perte de sa vision. « Coucher ses émotions sur papier comme ils l’ont fait, souvent, c’est libérateur. Donovan s’est même trouvé une âme de poète dans le cadre du projet », enchaîne Caroline Desgagnés.

Nathan a également bien apprécié l’exercice. Le jeune homme de 20 ans, préposé à l’entretien ménager dans une résidence pour aînés, s’est découvert une véritable passion pour l’écriture et jongle avec l’idée d’écrire de petits romans. « J’ai toujours eu la piqûre de l’écriture, mais avant les ateliers avec Projektion 16-35, je ne savais pas toujours par où commencer. Là, j’ai plusieurs idées qui bourdonnent. Être publié, c’est une belle fierté aussi, et c’est extrêmement motivant », avoue le jeune homme.

Nos voix de la ville à l’océan, tome 2 est disponible pour consultation aux locaux de Projektion 16-35.

Aperçu des deux tomes. Photo : Maxime Paradis.