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Un projet IMPACT malgré l’incertitude sur la tenue des bals

Photo : Marc-Antoine Paquin (Info Dimanche).

Le comité IMPACT n’a pas attendu d’avoir la confirmation de la tenue ou non des bals de finissants pour sensibiliser les jeunes de la région aux dangers qu’ils encourent lorsqu’ils conduisent avec les facultés affaiblies. Un rendez-vous virtuel Teams a été tenu récemment avec les différentes écoles secondaires de Kamouraska-Rivière-du-Loup à défaut d’une activité percutante au Centre Premier Tech.

En temps normal, le projet IMPACT consiste en la reconstitution d’une importante scène d’accident à l’intérieur du Centre Premier Tech de Rivière-du-Loup, à laquelle assistent les élèves de 4e et de 5e secondaire de la région. La scène implique une arrestation par des policiers, la présence de paramédics et même celle d’un corbillard puisqu’on y dénombre un décès.

L’approche des bals de fin d’année au secondaire sert habituellement de prétexte pour tenir cet événement de sensibilisation à la conduite avec les facultés affaiblies et ses conséquences tragiques. Pandémie oblige, le comité IMPACT a dû revoir ses façons de faire cette année, et cela, même si les bals de finissants n’étaient pas autorisés par le gouvernement jusqu’à la semaine dernière.

« Pour nous, c’était clair que bals ou non, il allait y avoir des rassemblements entre jeunes à la fin de l’année scolaire et qu’il fallait maintenir notre sensibilisation aux dangers de texter au volant ou de conduire avec les facultés affaiblies », explique le Sgt Dave Ouellet de la Sûreté du Québec (SQ).

Une rencontre interactive sur Teams s’est donc substituée à l’activité du Centre Premier Tech entre le comité IMPACT et les élèves des cinq écoles secondaires publiques et privées de Kamouraska-Rivière-du-Loup. Le témoignage de Jérémie Ouellet, aujourd’hui intervenant à la Maison des jeunes Le Dôme de Rivière-du-Loup et ancienne victime d’un accident de la route provoquée en 2017 par un ami qui conduisait avec les facultés affaiblies, est ensuite venu bonifier la présentation du comité IMPACT. 500 jeunes du territoire ont ainsi pu être sensibilisés.

Par le passé, le comité IMPACT utilisait une partie de ses fonds pour organiser des transports en autobus aux jeunes qui participent aux festivités d’après-bals sur le territoire. Une entente avec les trois compagnies de taxis de la région — Taxi Beaulieu à Rivière-du-Loup, Taxi du coin de Saint-Pascal et Taxis La Pocatière — remplace cette année ces transports. Un billet de 10 $ valable pour un transport avec l’une ou l’autre de ces trois entreprises a été remis aux 500 jeunes ayant participé au projet pour un total de 5000 $. Ce billet est échangeable entre le 15 juin et le 31 août prochain.

« C’est une façon de rappeler aux jeunes qu’avant de sortir, il faut toujours planifier son retour en toute sécurité. C’est aussi un message qu’on lance aux parents de valider auprès de leurs enfants avec qui ils partent, quand ils vont revenir et comment, à partir du moment qu’ils quittent pour la soirée », ajoute le sergent de la SQ.

Statistiques à la baisse

Dave Ouellet rappelait que les statistiques concernant les accidents causés par une conduite avec capacités affaiblies étaient en diminution depuis plusieurs années. Les jeunes, dont ceux ciblés par le projet IMPACT, demeurent toutefois la catégorie d’âge la plus surreprésentée du lot.

« Je n’aime pas parler du fait que les statistiques sont en diminution parce qu’elles devraient être en temps normal à zéro. Les accidents causés par un conducteur qui textait au volant ou qui avait les capacités affaiblies par l’alcool ou la drogue sont des crimes qui peuvent être évités avec un minimum de jugeote. Un seul accident, c’est un accident de trop et des conséquences à long terme sur beaucoup trop de vies humaines », déclare-t-il.

Le comité IMPACT est composé de 14 personnes provenant du territoire de Kamouraska-Rivière-du-Loup. Elles sont essentiellement agents pour la SQ, pompiers, paramédics, intervenants en maison de jeunes, ou représentants de COSMOSS, des écoles secondaires de la région ou du CISSS du Bas-Saint-Laurent.