Un regroupement de citoyens de Saint-Roch-des-Aulnaies baptisé l’Alliance citoyenne en faveur d’un référendum, qui comme son nom l’indique réclame une consultation publique sur le projet de regroupement avec La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime-d’Ixworth, a obtenu gain de cause. Le conseil municipal a adopté une résolution demandant la tenue d’un référendum sur la question.
« C’est une victoire “référendaire” des citoyens. Le but est atteint. La pétition a été signée par 610 personnes, soit près de 75 % de la population habilitée à voter. Nous sommes très surpris de la rapidité avec laquelle le conseil municipal a entériné notre demande. Nous pensions avoir une réponse à la prochaine séance », commente la porte-parole Diane Renaud.
Selon cette dernière, le dépôt de la pétition était attendu, parce que les élus avaient déjà rédigé le projet de résolution, accepté à l’unanimité. Le maire André Simard affirme que ce n’était pas vraiment le cas. « Nous savions qu’une pétition circulait — ils sont même venus chez moi —, mais nous n’avons pas préparé la résolution en vue de son dépôt », dit-il, expliquant que le conseil a tenu des discussions sur la question durant l’été.
« Nous avions convenu qu’une consultation populaire s’imposait, et avions fait rédiger la résolution qui a été déposée et acceptée au conseil du 20 août. Nous n’avons jamais été fermés à ce qu’on tienne un référendum. Nous avons simplement exprimé que le ministère nous avait répondu que la loi ne nous y obligeait pas. Ça a été mal interprété. Nous ne voulons pas mettre de l’énergie à combattre les gens qui veulent un référendum, mais plutôt à bâtir un projet intéressant dans un climat d’apaisement. »
À l’écoute
Alors que plusieurs citoyens accusaient le maire de n’en faire qu’à sa tête dans ce dossier, Diane Renaud soutient l’avoir senti présent, à l’écoute et ouvert. « Il a pris le temps de répondre à toutes les questions. L’atmosphère était très sereine. C’était un bel exercice, et pour moi une belle expérience ».
Le projet de fusion amorcé en 2022 devait initialement former une seule grande ville de 10 000 habitants en regroupant La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Onésime-d’Ixworth, Saint-Roch-des-Aulnaies, Saint-Denis-De La Bouteillerie, Rivière-Ouelle et Saint-Pacôme. Après le désistement des trois dernières municipalités, quatre en font maintenant partie.
C’est dire que les études initiales, réalisées en collaboration avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, devront être revues, ce qui explique que le conseil municipal de Saint-Roch-des-Aulnaies s’est engagé à tenir un référendum s’il juge avantageux ou intéressant le nouveau projet de fusion avec les trois municipalités du Kamouraska.
« Lorsque les nouvelles études auront été réalisées, si le résultat est jugé intéressant, une réunion d’information ou de consultation aura lieu pour présenter le dossier aux citoyens, qui auront alors une meilleure évaluation de celui-ci avec les données revues en fonction d’une fusion à quatre. Nous voulons avoir un projet concret à présenter. Pas seulement une étude. Nous voulons savoir concrètement ce que sera la nouvelle ville si les quatre municipalités se mettent ensemble. Il faut un intérêt réel à se regrouper », note le maire Simard.
Fusion à l’ouest?
Depuis 2022, un autre projet de fusion avec L’Islet, Saint-Jean-Port-Joli, Sainte-Louise et Saint-Aubert est à l’étude. L’Islet et Sainte-Louise s’en sont retirés, mais Saint-Roch-des-Aulnaies en fait encore partie. Le maire Simard précise qu’il y aura une mise à jour en septembre dans ce dossier.