Après plusieurs années à habiter dans Chaudière-Appalaches, Daniel Lachance a décidé de revenir s’installer dans la région, et a choisi Saint-Pascal pour se rapprocher de la famille de sa conjointe. Mais ce choix, initialement motivé par un cadre de vie plus paisible et abordable, commence à lui peser. Son impôt foncier a explosé, bondissant de 13 % en seulement un an, et cette situation suscite de sérieux regrets.
« Cette année, ma facture de taxes atteint près de 5000 $, alors qu’elle était de 4356 $ l’an dernier », explique M. Lachance, visiblement très préoccupé par la situation. Il souligne que l’augmentation s’est faite malgré une évaluation foncière inchangée. Et encore, l’an dernier, il a contesté l’évaluation foncière de sa propriété après avoir constaté une augmentation importante, passant de 263 600 $ à 395 000 $.
« Ils font ça à distance, sans même visiter la maison, en se basant uniquement sur des images Google », déplore-t-il. Sa démarche auprès de la MRC a toutefois porté fruit, lui permettant de faire réduire l’évaluation de 50 000 $, une économie bienvenue, mais qui n’a pas suffi à contenir la hausse de son impôt foncier cette année. « Ce montant représente une charge importante pour un ménage. Je me demande jusqu’où ça ira. »
Une hausse qui surprend
Daniel Lachance a scruté le budget municipal en ligne, et a fait l’exercice de comparer les chiffres. « Les taux de taxation sur la résidence sont passés de 0,887 4 $ à 0,964 $ par 100 $ d’évaluation. L’écart est frappant. » Selon lui, la hausse est en partie due à des dépenses accrues, notamment pour le centre culturel et les services policiers. « Si ça continue comme ça, dans cinq ans, je pourrais payer jusqu’à 8000 $ par année. Qui voudra racheter une maison avec de telles taxes? »
Pour M. Lachance, cette hausse ne s’accompagne pas d’une amélioration des services. « C’est tout le contraire, on voit des compressions. Certains services sont fermés, et la qualité diminue », déplore-t-il. Cette situation contraste avec d’autres municipalités, où il observe des taxes moindres pour des services plus nombreux.
En comparant sa situation avec celle de sa belle-sœur qui habite à Repentigny, Daniel Lachance constate un écart surprenant. « Sa maison est évaluée à 521 000 $, soit bien plus que la mienne, et pourtant, elle paie environ 4420 $ en taxes municipales, bien en dessous de ce que je dois débourser ici », souligne-t-il.
Ce contraste entre une ville de taille importante, offrant une gamme de services plus étendue, et une petite municipalité comme Saint-Pascal le laisse perplexe. « On dirait qu’on paie plus pour moins de services, et c’est difficile à accepter », ajoute-t-il, inquiet pour l’avenir.