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Un séjour inoubliable pour les entrepreneurs de demain

Les occasions de partage des connaissances ont été nombreuses pour les jeunes entrepreneurs de demain. Photo : Courtoisie

Participation spéciale: Frédérique Goulet et Alice Emanuel

Frederique Goulet
Alice Emanuel

Kamouraska. Une municipalité du Bas-Saint-Laurent que plus de 20 000 Québécois et Québécoises appellent leur foyer. Des paysages à couper le souffle à perte de vue, et des citoyens qui accueillent leurs visiteurs à bras grands ouverts, comme s’ils étaient de la famille. On le sait, car on l’a vécu.

Le 1er octobre, nous avons levé le cap pour Kamouraska. Comme, pour l’année scolaire, nous serons des entrepreneurs spécialisés dans l’événementiel, le développement durable et l’agroalimentaire, quoi de mieux que Kamouraska pour acquérir de nouvelles connaissances?

Avant de plonger dans notre expérience, laissez-nous vous éclaircir sur ce qu’est notre programme, et pourquoi Kamouraska fut une belle opportunité, autant aux yeux de nos enseignantes, Mme Marilou Bourassa et Mme Andréanne Couture, que pour nous.

L’entrepreneuriat : un programme qui a pour but d’apprendre aux adolescents les piliers de l’univers entrepreneurial, ainsi que les valeurs nécessaires pour s’accomplir dans ce monde. C’est une opportunité parfaite pour les jeunes curieux et ambitieux qui désirent développer et mobiliser leur potentiel.

On maîtrise le développement durable, basé sur le bien-être du futur collectif, autant individuel qu’en société. Cela peut prendre la forme d’amélioration de la croissance économique, d’environnementalisme, et d’encourager le bien-être collectif. On apprend également l’agroalimentaire et l’événementiel, en partie grâce à notre séjour passionnant à Kamouraska. Plusieurs notions sont mises en avant, comme la promotion des ventes, la gestion de relations professionnelles et le travail collaboratif.

Quand nos coordonnatrices ont opté pour Kamouraska, elles savaient à quoi s’attendre. Le fait que la région soit reconnue pour « faire les affaires autrement » fut le signal que les commerçants de la municipalité allaient nous offrir des connaissances aussi nouvelles qu’essentielles.

De plus, le fait que la plupart des commerçants de Kamouraska rencontrés priorisent le commerce local, c’était parfait pour notre cours de développement durable. Quoi de mieux que d’interviewer des entrepreneurs en action, tous fiers de servir leur communauté locale? Ça, c’est du vrai développement durable. Être témoin de l’entraide entre les commerçants du coin, c’est encore mieux.

Des visites inspirantes

Durant notre escapade dans le Bas-Saint-Laurent, nous avons pu découvrir cinq commerçants, tous des producteurs agroalimentaires dont deux offrent des services de restauration, qui auront définitivement marqué notre chemin pour nos carrières potentielles en entrepreneuriat.

Nous avons visité La Borderie de Saint-Joseph-de-Kamouraska, la ferme 40 Arpents de Saint-Onésime, La Société des plantes de Kamouraska, Les Petits régals des bois de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, et le restaurant Coté Est de Kamouraska.

Un aspect marquant a été la volonté des commerçants de partager leurs connaissances. Grâce à cela, on a pu constater leur implication dans nos apprentissages. Certains ont révélé avoir accepté de nous recevoir, car cela répondait à leur besoin de faire naître des réflexions dans nos têtes par rapport à une meilleure consommation alimentaire pour les générations futures.

Les trois jours durant lesquels nous avons résidé au Motel des Mariniers — qui fut très compréhensif et accueillant envers notre groupe — nous ont non seulement permis d’acquérir des connaissances entrepreneuriales (habiletés financières et sociales, événementiel, ingéniosité et responsabilité), mais nous ont aussi aidés à nous rapprocher en tant que cohorte qui se suivra pendant cinq ans. Notre première année ensemble nous a définitivement soudés, mais on peut vous dire que ce voyage fut un bon coup d’envoi à l’occasion de notre deuxième année!

On a pu avoir une meilleure perspective sur les échanges commerciaux, qu’on parle de transport de produits, de gestion financière, ou de communication entre artisans.

L’événementiel, le clou du spectacle

Il faut se rappeler que chaque commerçant qui nous a accueillis a dû préparer un événement en entier, mettant en valeur entre autres sa compagnie, ses motivations, sa mission, et plein d’autres aspects d’une entreprise auxquels on ne pense définitivement pas toujours quand c’est le temps d’acheter à l’épicerie du coin.

C’était définitivement émouvant de voir où la magie se produit, et de comprendre d’où proviennent nos aliments.  Voir comment ils ont réalisé leurs événements promotionnels fut vraiment inspirant pour nos futurs projets. Ça nous a aussi fait découvrir une région québécoise moins connue, en apprendre davantage sur le Québec, rencontrer ceux qui nourrissent nos habitants et comprendre l’importance de notre culture, importante à préserver.

En conclusion, notre groupe a eu la chance d’élargir ses horizons, qu’on parle de goûts culinaires, de rêves en tant que futurs entrepreneurs, ou de sa façon de percevoir le monde. Kamouraska 2024 : un séjour inoubliable

Surprises et découvertes

Participation spéciale: Lucie Deng

Je m’appelle Lucie, et il m’arrivait d’être parmi ceux pour qui le développement durable n’était pas un sujet de rêve. C’est donc surprenant que ce voyage ait pu m’ouvrir les yeux sur l’importance du développement durable d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. Encore plus surprenant, je trouve maintenant que le développement durable est un sujet essentiel dont il faut prendre connaissance.

Au cours des trois nuits passées à Kamouraska, je me suis sentie de plus en plus connectée à la nature. Et si on se fiait aux mots de notre enseignante, Andréanne Couture, la première étape pour être réellement heureux, c’est de ressentir une appartenance profonde à la nature. Et c’est exactement ça qu’on a vécu en se plongeant au cœur d’un territoire si pur et naturel.

Tout le monde était si chaleureux, si ouvert, et même si enthousiaste de nous accueillir que mes amis et moi nous sommes demandé comment nos vies se seraient déroulées si nous avions grandi dans un endroit comme le Kamouraska.

Les plaines donnent cette sensation de liberté qui te donne envie d’y aller te plonger, et de courir à travers avec les animaux. C’est cette sensation de liberté absolue qui t’envahit quand tu te retrouves face à de vastes étendues, sous un ciel bleu qui te donne une sensation de bonheur simple. Kamouraska ressemblait à ces petits villages que l’on voit dans les séries Netflix, où chacun se connaît, et où l’on trouve une chaleur rassurante à chaque coin de rue.

Nous avons vu des entrepreneurs qui s’entraident, et non pas qui se démolissent entre eux, comme on en voit trop souvent. Ils étaient enthousiastes à l’idée de partager leurs savoirs et leurs pratiques, dans un véritable esprit de communauté. C’était une lueur d’espoir de voir ces entrepreneurs désireux de réellement faire une différence.

Au Jardin des Essaimées, où l’on offre des produits en vente libre, la relation de confiance entre la propriétaire Chantal et ses clients m’a profondément marquée. Ce qu’elle m’a fait réaliser, c’est que dans une entreprise, le plus important n’est pas l’argent, mais les vies que tu t’engages à améliorer, les connexions que tu te crées, et le chemin que tu parcours.

Cette rencontre m’a ramenée deux ans en arrière, quand j’ai choisi de faire partie du programme d’entrepreneuriat de mon école. À l’époque, je ne savais pas exactement pourquoi, mais ce domaine m’attirait. Aujourd’hui, je le comprends. Ça n’a jamais été l’argent qui me motivait, c’était l’impact que je pouvais avoir sur le monde, et ce voyage m’a montré concrètement comment y parvenir.

Dans le fond, le développement durable n’est pas seulement une question d’économiser, ou d’acheter des produits qui durent plus longtemps : c’est un mode de vie, un mode de vie qu’une communauté entière a déjà adopté. Ce voyage nous a ouvert les yeux sur cette réalité, et désormais, nous nous sentons prêts à poursuivre notre parcours dans le cadre de notre cours sur le développement durable, avec de l’espoir renouvelé et des valeurs nouvelles pour nos ambitions futures.

Peut-être que si tout le monde prenait conscience du développement durable, on verrait un ciel aussi clair que celui de Kamouraska, même chez nous à Montréal.

Parcours inattendu, surprises et découvertes

Participation spéciale: Lucie Deng et Maxime Drolet

Maxime Drolet

Kamouraska, ce n’était finalement pas juste un joli coin au bord du fleuve Saint-Laurent. Si on a décidé de partir là-bas, c’était surtout pour explorer le développement durable. Un sujet qui, pour être honnête, n’emballait pas toute la classe. Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que ce voyage allait nous surprendre bien plus qu’on l’imaginait. Nous sommes deux futurs entrepreneurs, Lucie et Maxime. Laissez-nous partager avec vous notre parcours.

Le premier matin, nous avons pris la route pour La Borderie, une ferme qui s’est récemment tournée vers l’agriculture maraîchère pour compléter sa production avicole. Le propriétaire, Clément, nous a chaleureusement accueillis avec une visite guidée. La ferme débordait de vie, avec ses champs cultivés et ses volailles qui se baladaient en plein air. Clément a ensuite partagé son savoir-faire, son amour pour la terre et son désir d’autosuffisance.

À l’heure du dîner, nos enseignantes nous ont menés à la ferme des 40 Arpents, où un repas fait de produits locaux nous attendait. Par exemple, nous avons dégusté des hamburgers aux boulettes à base de bœuf de la ferme. Après le repas, nous avons exploré la ferme. Il y avait une myriade d’animaux tels que des vaches, des bœufs et des porcs.

Finalement, en fin de journée, un arrêt au magasin Maxi s’est imposé pour une activité sur l’achat local, pour nous conscientiser au prix et à la localité des produits, avant de nous rendre au restaurant Grand’Ourse, un restaurant local proche de notre motel.

Le deuxième jour, nous avons commencé par visiter une petite entreprise agricole vendant des semences rares ou exotiques, La Société des plantes de Kamouraska. Leur atelier gourmand est un incontournable si vous passez dans le coin.

Après cette activité, nos ventres grondaient de faim, et ils furent satisfaits chez Côté Est, une cantine certifiée GreenStep, une certification en tourisme durable qui souhaite conscientiser la consommation locale. La partie la plus mémorable était leur sébaste, et leur inoubliable soupe aux champignons.

Pour clore l’aspect entrepreneurial de notre voyage, notre groupe a mis le cap vers la ferme Les Petits régals des bois, qui produit des sangliers, un peu de volaille et quelques légumes. Après, nous avons marché cinq minutes vers un kiosque local qui s’appelle le Jardin des Essaimées de Saint-Alexandre-de-Kamouraska. Ouvert depuis quelques années, les propriétaires y proposent des légumes et fruits divers en vente libre.

Finalement, nous sommes allés à la poissonnerie Lauzier, un restaurant se spécialisant dans le poisson et les fruits de mer. Le lendemain, notre classe a grimpé à un observatoire de bélugas à Cacouna. On en a eu plein la vue dans un décor majestueux.

Ce voyage était le meilleur jusqu’à présent, mais nous ne pouvons rien dire pour le futur. De plus, l’ambiance de groupe était absolument magnifique, et nous referions ce voyage à 100 %.

Un voyage inspirant

Participation spéciale: Tristan Crawfort

Tristan Crawfort

En octobre, j’ai eu l’opportunité de visiter la merveilleuse région de Kamouraska avec ma classe, où nous avons eu l’occasion d’expérimenter de nouvelles choses.

Dans cette belle région à la faune et la flore diversifiées, les gens sont particulièrement accueillants. Ce que j’ai aimé plus spécifiquement sont les beaux champs que j’ai traversés, et les beaux oiseaux qui venaient en grands groupes. Nous avons pu observer beaucoup d’agriculteurs et d’éleveurs qui travaillaient fort pour leurs industries, ce qui a beaucoup contribué au charme de la région. Ils vendaient tous beaucoup de produits intéressants comme le fameux burger des 40 Arpents, ou même les graines de la Société des plantes (fortement recommandé).

Pendant notre séjour, nous avons pu rencontrer des entrepreneurs ambitieux de la région, qui se consacrent entièrement à leurs entreprises. J’ai compris la détermination de travailler de certains des partenaires que j’ai rencontrés, je me suis demandé pourquoi ils faisaient ça. Certains disaient que c’était pour changer leur industrie, mais pour la majorité, c’était pour offrir aux personnes dans la région une offre locale et plus responsable.

C’était impressionnant, parce que je ne savais pas qu’il restait de bonnes personnes qui veulent produire local, et tentent de changer l’industrie alimentaire du Québec. Les visites m’ont inspiré à commencer à penser à tout ce que ça prenait pour diriger leur entreprise, que ce soit prendre soin de leurs animaux, plantes, préparer et vendre leurs produits. Ils ont dit qu’il fallait avoir plusieurs cercles d’expertises.

Expertise spécialisée

Ils ont parlé d’expertise spécialisée comme lors de leurs études. Un des exemples, Patrick, de la ferme 40 Arpents, qui a fait ses études en production animale à l’Institut de technologie agroalimentaire. Il fallait aussi de la documentation et des certificats comme un certificat du MAPAQ afin de pouvoir vendre des produits transformés.

Ils ont aussi dit qu’il fallait une certaine expérience sur le terrain, où ils peuvent vraiment interagir avec tous les enjeux, par exemple comment maintenir des terres dans des conditions spécifiques, ou prendre soin de certains animaux malades sans avoir accès à un vétérinaire.

Tout ça juste pour acquérir des connaissances qui ne peuvent être apprises dans les salles de classe. Toutes les expériences qu’ils ont vécues ont contribué à la réussite du projet. C’est pour ces raisons que je me vois peut-être plus tard dans un travail en élevage pour voir ces aspects plus en détail.

J’aimerais aussi apprendre le côté manuel des choses, comme attraper les poules qui s’enfuient parce qu’on l’a trop aimé, ou planter et cueillir des plantes de toutes sortes, comme à la Société des plantes, et essayer d’acquérir de nouvelles connaissances.

Pour terminer, je remercie tout le monde à Kamouraska, et je suis très reconnaissant d’avoir vécu cette expérience. Ce voyage est un des plus magnifiques de ma vie, et je souhaite aux partenaires rencontrés que leurs succès se poursuivent dans les années à venir.

Message de Sylvain Roy, préfet élu de Kamouraska

Sylvain Roy, préfet élu de la MRC de Kamouraska. Photo : Archives Le Placoteux

Quelle superbe initiative de ce groupe de jeunes étudiants de venir à la rencontre des entrepreneurs du Kamouraska! Quel privilège nous avons aussi de les avoir reçus! C’est avec un immense plaisir que je salue cette idée, et que je les remercie de nous avoir choisis.

Leurs reportages, réalisés avec enthousiasme, témoignent non seulement de leur curiosité, mais également de leur appréciation des richesses de notre patrimoine, de notre région et des gens qui la composent.

Nous pouvons constater à quel point leur regard neuf est précieux. Il nous rappelle que parfois, il faut regarder notre propre territoire à travers les yeux d’autrui pour en saisir toute la beauté. En partageant leurs témoignages et leurs découvertes, ces jeunes visiteurs contribuent à alimenter notre sentiment d’appartenance au Kamouraska.

Qui sait, peut-être certains parmi eux auront-ils le bonheur de fonder leur entreprise chez nous, et de contribuer ainsi au merveilleux monde de l’entrepreneuriat de notre région?

Merci à chacun d’entre eux pour leurs témoignages inspirants.