Une comédie un brin musicale, mais surtout médicale, promet d’offrir la meilleure cure qui soit. Médical-Hôtel, le nouveau remède du Théâtre populaire régional (TPR), débarque à la Salle André-Gagnon pour trois représentations en novembre prochain.
À défaut d’un médecin de famille qui sait guérir les maux physiques, la pièce réussira certainement à apaiser ceux de l’âme par le biais d’une posologie alliant humour et absurde.
Médical-Hôtel arrive près d’un an et demi après la première offrande du TPR, George Dandin ou le mari confondu. Cette pièce de Molière, présentée en mai et juin 2022 à la Salle André-Gagnon et à la Chapelle de la grève de Saint-Denis-De La Bouteillerie, avait su rassembler un peu plus de 500 personnes lors de ses représentations, une assistance qui réjouit encore aujourd’hui la troupe composée essentiellement de retraités.
Dans un passé beaucoup moins lointain, le TPR nous ramène de nouveau en France, mais cette fois dans la campagne du sud. Nichée dans l’entre-deux-guerres, l’histoire raconte celle de la communauté du canton de Sainte-Flore, dont les personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres, s’apprêtent à accueillir le successeur du Dr Bonsoing. La pièce est divisée en trois actes, chacun d’entre eux présentant l’évolution de l’histoire sur une période d’environ un an, et le vent de changement provoqué par cette situation.
« La pièce date de 1923. J’ai procédé à une adaptation du texte pour intégrer sur scène la dizaine de comédiens de la troupe, en plus de références à la culture d’aujourd’hui. Nadine Bélanger, qui a déjà enseigné le théâtre au cégep de La Pocatière, a aussi collaboré à l’écriture d’un passage de la pièce », a expliqué le metteur en scène Claude Bois lors de la présentation d’un extrait à la presse régionale, le 4 octobre dernier à la Salle André-Gagnon.
Les six comédiens aperçus l’an dernier dans George Dandin ou le mari confondu (Roch Michaud, Marie Dallaire, Béatrice Pelletier, Michel Harvey, Linda Pelletier et Jean Dallaire) partageront de nouveau la scène, à l’exception de Claude Bois qui se limite cette fois à la mise en scène. À eux s’ajoutent Maurice Carrier, Daphné Gagné, André Chagnon et Ghislaine Champagne.
Musique et décors
Danielle Plourde signe de nouveau les décors et les costumes. Pour Médical-Hôtel, qui se déroule durant les années 1920, elle avoue s’être inspirée du cinéma muet en noir et blanc de l’époque. « Il n’y aura que quelques touches de couleur pour attirer l’œil du spectateur », a-t-elle confié, ajoutant également avoir opté pour une approche 2D, « comme dans une bande dessinée ». « Il y a beaucoup de récupération. Seulement pour les costumes, j’ai fait la tournée de toutes les friperies entre Montmagny et Rivière-du-Loup pour dénicher ce dont j’avais besoin. »
De même que l’an dernier, un ensemble musical partagera la scène avec les comédiens. Le Quartet Jazz D3M sera responsable des intermèdes musicaux, dont le répertoire a été puisé dans le charleston et le ragtime américain du début du siècle dernier. « L’Amérique était très à la mode en France au début des années 1900. C’est pour illustrer la réalité de cette époque qu’on a eu l’idée de ces intermèdes jazz », ajoute Michel Bois.
Le Quartet Jazz D3M est composé du directeur de l’École Destroismaisons François Landry à la contrebasse, d’Alain Baril à la clarinette, de François Bard-Laflamme à la guitare, et de Jeanne Gaudreau Rousseau au chant. Le TPR a d’ailleurs choisi de remettre cette année tous les revenus générés par la pièce à l’École Destroismaisons.
Les billets pour Médical-Hôtel sont en vente à la Tabagie LUNIK de Saint-Pascal, à la Librairie L’Option de La Pocatière, à l’École Destroismaisons, à la COOPSCO du cégep de La Pocatière, et au Marché des Aulnaies de Saint-Roch-des-Aulnaies. Les billets donnent droit à la représentation du vendredi 3 ou du samedi 4 novembre à 20 h, ou encore à celle du dimanche après-midi à 14 h.