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Une publication de la Ville de La Pocatière fait réagir

La publication de la Ville de La Pocatière. Photo tirée de Facebook

Une récente publication de la Ville de La Pocatière sur les réseaux sociaux intitulée Chut, je dors, ensemble préservons la tranquillité de nos quartiers ! a suffi pour enflammer la section commentaires, tant localement qu’à l’échelle provinciale. Jugé infantilisant par certains, le message a même été perçu comme favorisant particulièrement la clientèle des boomers au détriment des autres générations, déclenchant du même souffle une vague de sarcasme et de critiques. Le maire de La Pocatière, Vincent Bérubé a tenu quant à lui à nuancer la situation.

« Ouff [sic], le Québec est en train de devenir un CHSLD à ciel ouvert. Ville de boomer ? lol », a écrit un internaute sur la page Facebook de la Ville.

« C’est une tendance qui va prendre beaucoup d’ampleur rapidement, jusqu’à temps [sic] qu’ils nous sortent la police du bruit, la police du gazon, la police des poubelles et des forêts. Je n’aime pas trop ce qui se passe ! », a ajouté un autre intervenant.

Reprise par certains médias alternatifs, l’initiative a été dénoncée comme symptomatique d’un Québec devenu « ennuyant », où la « police du fun » serait de plus en plus présente. Ces détracteurs reprochent ainsi à la Ville un ton moralisateur, alors que d’autres internautes défendent l’importance de rappeler les règles de bon voisinage.

« Faire du bruit n’est pas un droit ni une liberté. Il ne faut pas tout mélanger. Entre 11 h et 7 h, il est normal de demander le calme. Ce n’est pas une question d’âge. Je remarque depuis quelques années que les gens qui manquent de civisme ont tendance à accuser ceux qu’ils dérangent d’être intolérants. Commençons par respecter ceux qui nous entourent, et ils seront plus enclins à tolérer certains abus occasionnels. Dosage », a expliqué un autre citoyen.

La publication municipale rappelait que pour préserver la qualité de vie, le bruit excessif — qu’il s’agisse d’une tondeuse, de musique trop forte ou d’une fête tardive — doit être évité entre 23 h et 7 h. On suggérait de baisser le volume de la musique, de reporter les travaux bruyants, et de parler moins fort à l’extérieur.

La réaction du maire

Face aux critiques, le maire Vincent Bérubé a tenu à préciser que l’objectif n’était aucunement d’infantiliser la population, mais de rappeler un règlement en vigueur depuis plusieurs années.

« La Ville s’efforce de trouver un juste équilibre entre les intérêts de tous les citoyens. Chaque quartier a ses réalités : dans les zones densément peuplées, les nuisances sonores se font davantage sentir, alors que d’autres secteurs bénéficient d’une tranquillité naturelle. Il faut concilier tolérance et savoir-vivre », explique-t-il au Placoteux.

Le maire souligne également que le calme résidentiel doit cohabiter avec les activités économiques, culturelles et sociales qui animent la municipalité. « C’est un exercice délicat, mais essentiel pour maintenir une bonne entente entre les citoyens », conclut-il.