La vaccination de masse a commencé vendredi matin au Centre municipal de Saint-Philippe-de-Néri pour les aînés de 80 ans et plus du Kamouraska. Le soulagement que cette étape soit enfin commencée était palpable.
« Enfin ! », mentionnaient plusieurs d’entre eux, tout comme leurs proches, la plupart du temps un de leurs enfants, qui les accompagnaient. La journée de vendredi marquait le commencement de la vaccination de masse dans la portion ouest du territoire du Bas-Saint-Laurent.
À ce moment, près de 20 000 rendez-vous avaient été donnés sur tout le territoire pour les 70 ans et plus. L’ensemble des résidents des CHSLD sont vaccinés ainsi que ceux des résidences privées pour aînés — la vaccination pour eux se termine samedi. 549 personnes ont été engagées à ce jour pour cette grande opération vaccination dans le Bas-Saint-Laurent.
AstraZeneca
L’arrivée du vaccin AstraZeneca permet de commencer à vacciner la clientèle vulnérable qui ne peut se déplacer. Ce vaccin peut être transporté plus facilement que Moderna et Pfizer. Toutefois, trois pays d’Europe : le Danemark, la Norvège et l’Islande avaient suspendu jeudi par précaution l’utilisation du vaccin AstraZeneca en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins, même s’il n’y avait pas de lien entre le vaccin et les caillots.
« Je pense que certaines personnes vont avoir certains doutes avec tout ce qui a circulé dernièrement, mais on a vraiment la confirmation que c’est un vaccin qui est sécuritaire, même les pays qui avaient mis un frein vont commencer à réamorcer la vaccination avec ce qui a été donné comme indications par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Ça permet à cette clientèle-là qui ne peut pas du tout se déplacer d’avoir minimalement une protection », a indiqué Murielle Therrien, responsable de la vaccination au Bas-Saint-Laurent.
L’OMS a finalement déclaré vendredi qu’il n’y avait aucune raison de ne pas utiliser le vaccin d’AstraZeneca.
Bonne réponse
La grande majorité des résidents des CHSLD ont accepté le vaccin, environ 90 % des résidents de résidences pour personnes âgées et 85 % du personnel prioritaire de la santé (priorité 1), une excellente réponse selon Mme Therrien. Elle constate le même engouement dans la population générale.
« Hier, nous avons ouvert 2000 nouvelles plages horaires et en l’espace de deux heures il ne restait plus rien », a-t-elle dit.
Au cours du prochain mois seulement, ce sont 28 300 personnes qui seront vaccinées dans l’ensemble du Bas-Saint-Laurent. À ce jour, plus de 12 100 personnes de la région ont reçu une première dose de vaccin, soit 6,1 % de la population bas-laurentienne.