Même s’il a diversifié son offre de service au fil du temps, le Camp musical Saint-Alexandre arrive encore difficilement à faire valoir ses atouts qui n’ont aucun lien avec sa mission musicale d’origine.
Le plein air, à titre d’exemple, est un volet par lequel les administrateurs du Camp souhaitent se faire découvrir davantage par les gens du milieu.
Denis Maheux, directeur général par intérim depuis un an, a assisté à la naissance du Camp musical Saint-Alexandre il y a 50 ans. Déjà à l’époque, vendre aux gens du milieu que le Camp était plus qu’une colonie de vacances pour enfants et que le lieu était à leur disposition pour diverses activités représentait un défi en soi.
Cinquante ans plus tard, les choses se sont un peu améliorées, mais il faut dire que l’offre du Camp musical Saint-Alexandre s’est aussi bonifiée. Studio d’enregistrement pour résidences d’artistes et Pavillon Asta qui fait office de complexe multifonctionnel pouvant loger jusqu’à 25 personnes ne sont que quelques exemples des infrastructures qui se sont ajoutées et qui ont permis d’ouvrir le Camp à une clientèle autre que les enfants.
« Le studio a accueilli une douzaine de résidences d’artistes l’an dernier. Et pour le Pavillon Asta, on démarre cette année notre proposition de regroupement de familles pour la période des Fêtes », indique Denis Maheux, au sujet de ces deux infrastructures.
Plein air
Site du Festival des champignons forestiers depuis 2021, le Camp musical Saint-Alexandre cherche par ailleurs à s’imposer comme une destination plein air quatre saisons. L’acquisition d’un terrain adjacent au sien en 2020, à la suite d’une campagne de financement populaire, permet aujourd’hui le développement de sentiers qui offriront aux campeurs, mais également à la population locale, l’occasion de découvrir cet environnement forestier unique et la chute considérée depuis toujours comme l’une des plus belles au Kamouraska.
« On est à compléter les sentiers, cet automne, et à construire un nouveau bâtiment d’accueil qui sera spécifique au plein air », poursuit le directeur général par intérim.
Le Camp musical Saint-Alexandre est d’avis que la combinaison de ses installations plein-air, d’hébergement et de création musicale permettront de bien réaliser la mission de l’organisme qui s’articule autour des verbes amplifier, vivre et cultiver.
La nouvelle planification stratégique de l’organisme s’inscrit d’ailleurs dans cette continuité, en misant davantage sur les expériences signifiantes à faire vivre aux individus qui passeront par le Camp plutôt que sur des projets de développement proprement dit.
« Le Camp musical est rendu à maturité. On a construit quelque chose dont on peut être fier et dont on peut faire profiter aux gens qui désirent se développer dans un esprit musical, ou encore dans un milieu naturel inspirant », ajoute Denis Maheux.
En mouvement
Un an après le départ du précédent directeur Mathieu Rivest, à la suite de son élection à titre de député de Côte-du-Sud, le Camp musical Saint-Alexandre est tout sauf sur pause. La cadence de l’avant-pandémie a repris au courant de l’été avec plus de 220 jeunes accueillis pour le camp régulier, environ 160 pour le camp « trad » et un total de 45 campeurs pour le camp jazz mené par Carl Mayotte. Chœur en Couleur, des habitués des lieux, réinvestiront le Camp d’ici deux semaines.
« Ça serait faux de prétendre que notre calendrier de location et d’activités est plein, nous avons encore de la place pour accueillir des gens et des événements, mais cette année ressemble réellement à un retour à la normale. »
L’embauche d’un directeur général permanent demeure toujours dans les cartons, la perle rare n’ayant toujours pas été trouvée. Le conseil d’administration souhaite ardemment trouver quelqu’un qui voudra s’imprégner de la région. Un « chasseur de têtes » a été mis sur le coup. Denis Maheux continue d’assurer la transition pour le moment.