Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine comptent aujourd’hui parmi les régions du Québec ayant les proportions les plus élevées de personnes âgées de 65 ans et plus, atteignant respectivement 27,1 % et 28,8 %. Selon l’Institut de la statistique du Québec, cette tranche de population pourrait représenter jusqu’à 33 % d’ici 2051. Ces données, bien qu’alarmantes pour certains, sont perçues comme une occasion à saisir par le Carrefour 50+ du Québec.
« Ces chiffres ne doivent pas être perçus de façon catastrophique. Les 65 ans et plus ne sont pas un poids pour nos régions. Ils forment une population en majorité active et impliquée dans la vie communautaire », affirme Harold LeBel, directeur général du Carrefour 50+. Cependant, il souligne la nécessité pour les décideurs politiques d’agir rapidement en adaptant les services de proximité, le transport et la vitalité rurale à cette réalité démographique. « Le bien vieillir chez soi doit être une priorité. C’est maintenant ou jamais », ajoute-t-il.
Dans ce contexte, la ministre des Aînés Sonia Bélanger s’apprête à dévoiler une politique nationale de soutien à domicile d’ici la fin de 2025. Actuellement en phase de consultations, elle prévoit entendre une soixantaine d’organismes et de partenaires, incluant le Carrefour 50+. Cette invitation représente une victoire pour l’organisation qui milite depuis novembre dernier pour faire valoir les besoins spécifiques de ses 18 000 membres et de ses 138 clubs affiliés, majoritairement situés en milieu rural ou semi-urbain.
Richard Rancourt, président du Carrefour 50+, exprime sa satisfaction quant à cette perspective. « Nous avons reçu la confirmation du cabinet de la ministre que nous serons consultés. C’est essentiel pour nous. Les réalités des aînés dans nos régions posent des défis particuliers que la ministre devra prendre en compte », déclare-t-il, tout en saluant le soutien de la ministre régionale Maïté Blanchette-Vézina dans ce processus.
Alors que le vieillissement de la population redéfinit les priorités régionales, le Carrefour 50+ espère que ces consultations permettront de bâtir une politique adaptée aux réalités du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, en mettant l’accent sur le maintien à domicile et sur l’accès aux services essentiels.