Villégiature et hôtellerie à Saint-André-de-Kamouraska

L’Hôtel Bellevue à Saint-André-de-Kamouraska, vers 1935. Photo : Archives de la Côte-du-Sud, Fonds Léopold Michaud.

Vers la fin du 19e siècle, la villégiature est une activité estivale réservée aux familles bourgeoises. Celles-ci profitent du chemin de fer et de bateaux de croisière pour se rendre à Kamouraska ou à Cacouna.

Avec l’arrivée de l’automobile et de l’expansion du réseau routier au début des années 1920, l’expérience du voyage prend une nouvelle dimension. Comme on se déplace plus rapidement, il est alors possible de parcourir de plus grandes distances, de découvrir les paysages côtiers et de visiter des familles éloignées. Le tourisme se démocratise puisque les travailleurs profitent de nouvelles législations leur donnant droit à des vacances estivales.

Plusieurs hommes d’affaires et marchands de la Côte-du-Sud y voient une occasion et se font construire de petits hôtels. Certains transforment des maisons familiales en auberge. C’est le cas d’Albert Canac Marquis qui en 1932 s’établit dans la résidence de son père à Saint-André-de-Kamouraska. Une partie de la maison érigée en 1879 est alors rénovée pour accueillir des visiteurs ou villégiateurs. L’établissement portera le nom d’Hôtel Bellevue. Comprenant 20 chambres, il sera la propriété de la famille Marquis jusqu’en 1950. Comme cette résidence est vaste, elle sera louée en 1953 par le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière pour y organiser des retraites fermées. Elle sera plus tard acquise par la famille Morel qui y tiendra une auberge et une table spécialisée dans les produits de la région. Depuis 2017, ses nouveaux propriétaires poursuivent cette tradition de villégiature.

Durant les années 1950, c’est l’époque des motels-cabines. Il y en a dans presque toutes les municipalités riveraines au fleuve. Georges Monier fait construire en 1947 à Saint-André l’un des premiers ensembles de cabines de la région. Le Foyer du touriste comme on l’appelait à l’époque comprend un restaurant. Trois ans plus tard, Monier ajoute un hôtel sur le site : l’Hôtel aux Toits bleus. La construction de la route 20 au début des années 1970 sonnera le glas de cet établissement.