Pour garder et ramener des infirmières dans le réseau de la santé du Québec, le gouvernement a annoncé qu’elles auraient des bonis financiers importants dès maintenant, avant de confirmer qu’une petite révolution dans la gestion du réseau de la santé s’annonçait.
Les infirmières qui sont restées dans le réseau public auront un boni de 15 000 $. Les infirmières qui acceptent de passer sur un horaire à temps plein vont aussi recevoir 15 000 $. Celles qui ont quitté à la retraite ou dans le secteur privé et qui acceptent de revenir à temps plein auront un boni de 12 000 $. Cela représente un coût de1 MM $ pour le gouvernement.
« C’est beaucoup d’argent, mais on pense que la situation le justifie », a dit le premier ministre François Legault, en point de presse jeudi après-midi.
Les infirmières dans des régions problématiques ou éloignées, qui ne comprennent pas le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches, auront un boni plus gros. Des agents administratifs seront aussi embauchés, après que les infirmières aient mentionné qu’elles passaient 30 % de leur temps à remplir de la paperasse. Le gouvernement veut ainsi offrir les meilleures conditions dans le réseau public comparativement au privé.
Révolution
Cette annonce est le premier pas de ce que le premier ministre appelle « une petite révolution dans la gestion du réseau de la santé. On a un réseau qui est presque dysfonctionnel et un des problèmes importants, c’est que 40 % des infirmières sont à temps partiel », a dit M. Legault.
Cet état de fait amène plusieurs problèmes, dont le temps supplémentaire obligatoire qui a explosé, tout comme le recours aux agences privées. Le défi est de réorganiser le travail pour être capable d’offrir une conciliation famille-travail et une prévisibilité dans leurs horaires.
La réorganisation du travail passe par l’application des conventions collectives. D’ailleurs, les bonis annoncés jeudi sont qualifiés de passerelles vers l’application des conventions collectives, ce qui va prendre quelques mois.
Précisons qu’on ne cible pas que les infirmières, mais aussi les infirmières-auxiliaires, inhalothérapeute et perfusionniste.
Vaccination obligatoire
Ajoutons que le gouvernement pense actuellement que 7500 employés de la santé pourraient être suspendus s’ils refusent de se faire doublement vacciner d’ici le 15 octobre.