La réserve de Parke, une histoire forestière

Halte routière appelée Lieu de repos en bordure de la route 51 à quelques centaines de mètres au nord du sanctuaire de Parke. L'inscription sur le rocher sensibilise la population à la protection de la forêt. Source: BANQ-Québec, Photo J.W. Michaud en 1942.

Au début des années 1910, le gouvernement de Lomer Gouin crée des réserves cantonales dans le but de conserver les terres forestières qui ne sont pas cultivables. Celle de Parke dans le Kamouraska attire aujourd’hui notre attention.

La réserve cantonale de Parke est créée en 1911 sur le territoire non organisé de Picard, non loin de Saint-Alexandre. Elle comprend près de 8000 acres de terres forestières. Comme toutes les autres mises en place dans la province, celle-ci permet au Service forestier du ministère des Terres et Forêts d’étudier et d’expérimenter diverses méthodes de sylviculture. À partir de 1928, le gouvernement y ouvre une pépinière pour répondre aux besoins en bois de sciage et de chauffage des cultivateurs. Une station forestière y est alors créée à des fins de recherche scientifique. Celle-ci servira durant les années 1930 aux étudiants de l’école de Génie forestier et de géodésie de l’Université Laval.

Voyant la nécessité de protéger le gibier, car il se fait de plus en plus rare dans la région, le gouvernement lui donne le statut de réserve de chasse et de pêche en 1934. Le territoire de ce sanctuaire de chasse et de pêche, circonscrit par l’ingénieur forestier Lauréat Lavoie, couvre alors des parties des cantons de Parke, Bungay, Armand, Pohénégamook et Chabot.

Durant les années 1950, l’Association forestière québécoise y organise des camps d’été d’une semaine pour les membres des Clubs 4-H. En 1957, la station forestière devient la propriété de l’Association forestière de la Rive-Sud. On y trouve un centre d’interprétation de la nature vers la fin des années 1960. Des aménagistes et des écologistes du service de l’éducation en conservation du ministère des Terres et Forêts y organisent des ateliers et des formations. En 1981, on lui donne le statut de Centre éducatif forestier de Parke qui s’intègre alors à un réseau de dix centres répartis dans presque toutes les régions de la province.