Une dizaine de propriétaires de L’Islet ont collaboré avec les experts dans le but de prendre conscience de la présence de milieux humides sur leurs territoires. Plusieurs se sont engagés moralement à mettre certaines actions en place.
Ce projet de conservation volontaire des milieux humides s’adressait aux propriétaires près du bassin versant de la rivière Trois-Saumons dans L’Islet.
« En terme de nombre, ça rejoint vraiment nos objectifs. De plus, on a grandement dépassé les prévisions des superficies des milieux humides qu’on a pu caractériser », a dit Kim Dubois, biologiste, directrice de projets à l’Association forestière des deux rives. En effet, alors qu’on pensait en caractériser 30 hectares, ce fut plutôt 175 hectares.
Ce projet s’adressait à tous ceux qui ont à cœur la conservation des milieux humides ou qui désirent en apprendre un peu plus sur les rôles qu’ils remplissent et leur importance pour le maintien de la biodiversité et de la qualité de l’eau.
Des neuf propriétaires, la plupart ont signé un engagement moral de conservation volontaire de leur milieu.
À titre d’exemple, on a suggéré à certains de ne plus drainer les tourbières, car elles sont importantes, étant un excellent milieu pour séquestrer le carbone. D’autres se sont fait proposer de choisir certains chemins pour se déplacer à la chasse pour en protéger d’autres. L’ajout de nichoirs pour les canards près de marais a aussi été une idée avancée.
« Plusieurs ont eu de belles surprises et les conseils ont été acceptés », a dit Mme Dubois, au sujet de l’ouverture d’esprit des propriétaires. Pour les organisations en place, ce type de projet en partenariat permet de faire des inventaires et de rencontrer des propriétaires.
« On a fait certaines découvertes, par exemple des milieux humides inattendus, qui montrent que nos cartes n’étaient pas tout à fait justes », a-t-elle ajouté.
Un cahier personnalisé a été remis aux propriétaires, comprenant notamment les données biologiques recueillies ainsi que des recommandations de protection, de conservation, d’aménagement ou de restauration.
Des sites d’intérêt ont donc pu être visités, comprenant une cédrière humide, des marécages, des tourbières, des marais et des étangs. Des plantes typiques des milieux humides ont pu être observées telles que la sarracénie pourpre, le cassandre caliculé, le kalmia à feuilles d’andromède et la linaigrette de Virginie. Enfin, ce sont plus de 80 espèces floristiques qui ont été répertoriées. Le tout a été mené en partenariat avec l’OBV de Côte-du-Sud.



