L’entreprise privée Boralex a déposé un avis de projet au ministère de l’Environnement pour la mise en place d’un parc éolien chevauchant les MRC de Kamouraska, Rivière-du-Loup et Témiscouata.
Mentionnons d’entrée de jeu que cette intention claire d’intérêt à installer un parc éolien dans la région n’est pas un dépôt au récent appel d’offres d’Hydro-Québec. Il s’agit d’une étape de base pour Boralex qui ainsi démontre son intention à éventuellement participer à un appel d’offres, voyant le potentiel des prochaines années dans la région.
L’Alliance de l’Est, soit les municipalités de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et de Montmagny-L’Islet, a eu des discussions avec Boralex. L’entreprise connait les intentions de l’Alliance qui souhaite un partenariat 50-50 avec un privé et l’organisation publique. D’ailleurs, lors d’une soumission à l’appel d’offres, un maximum de points est octroyé lorsque 50 % du partenariat est avec le milieu.
Avis de projet
L’avis de projet, qui est public sur le site du Ministère, expose un parc éolien qui pourrait être exploité en 2027. Il compterait entre 60 et 80 éoliennes.
La zone d’implantation serait au croisement des MRC de Kamouraska (TNO Picard), de Rivière-du-Loup (Saint-Antonin) et de Témiscouata (Pohénégamook, Saint-Elzéar et Saint-Honoré). Le « Projet éolien Bas-Saint-Laurent » serait principalement situé sur des terres publiques, avec quelques portions en territoire privé. Le territoire est majoritairement utilisé pour l’exploitation forestière, précise-t-on dans le détail.
Boralex indique avoir effectué de nombreux inventaires biologiques sur le territoire dans le contexte des parcs éoliens Témiscouata I et Témiscouata II, déjà en opération. « Ces études ont démontré que les impacts sur le milieu biologique sont faibles », peut-on lire. Le projet ne se situe pas dans un corridor migratoire de rapaces et les chauves-souris fréquentent surtout les vallées, alors que les éoliennes seront plutôt implantées sur des sommets.
Les principales activités sur le territoire visé sont l’industrie forestière, l’acériculture et la chasse. Boralex prévoit faire des consultations publiques au printemps et déposer une étude d’impact sur l’environnement au début de 2023.
Impacts appréhendés
On peut y lire que les principaux impacts appréhendés concernent les peuplements forestiers, les habitats fauniques et les sols. Quelques cours d’eau seront traversés par des chemins, « des impacts potentiels sont appréhendés sur l’habitat du poisson et la qualité de l’eau. Les résultats seront présentés et analysés dans l’étude d’impact sur l’environnement ».
La distance qui séparerait les éoliennes des habitations limiterait les impacts sonores.
Intérêt clair
Boralex confirme ainsi son intérêt à se préparer aux prochains appels d’offres des prochaines années. «C’est vraiment la première étape de l’évaluation environnementale. C’est une belle zone et on croit en la région», a dit Jordan Longchamps, conseiller en affaires publiques chez Boralex. L’entreprise est ouverte aux partenariats avec le milieu, a-t-on précisé. La prochaine étape sera celle des consultations publiques où un modèle visuel sera présenté.