Le Kamouraska s’offre un premier bilan commercial

La MRC de Kamouraska, ses municipalités et les organismes de développement de la région ont maintenant en main un bilan commercial complet pour les 17 municipalités, un outil de développement qui aidera à prendre les bonnes actions.

Il s’agit d’une première pour la MRC de s’offrir un tel diagnostic qui pourra aider les conseils municipaux, par exemple, à investir et aider les entreprises de leurs villes ou villages de la bonne façon.

« On a l’offre et on a la demande. Si ta demande est plus grande que l’offre, ça veut dire que nos citoyens vont magasiner ailleurs. On peut alors se demander si ces fuites commerciales sont récupérables ou non. On a identifié les fuites récupérables et c’est là qu’on peut agir ou essayer d’amener des actions pour récupérer un certain volume », indique Dominique Gaudreau, conseillère en entrepreneuriat à la MRC de Kamouraska.

Les secteurs de l’alimentation et des services personnels (pharmacies, cosmétiques) ont été identifiés comme des fuites commerciales récupérables. Par récupérable, on entend qu’un marché et des opportunités d’affaires sont possibles. Au Kamouraska, ces dernières représentent plus de 230 M$. Par non récupérable, on entend des domaines dans lesquels il n’y a pas d’opportunités avantageuses, même pour la prospection. On peut penser à certains endroits pour des dépanneurs supplémentaires ou des restaurants complets qui ne seraient pas viables.

À partir des données complètes — on compte neuf catégories de commerces et 84 sous-catégories, quatre services de proximité et 86 sous-catégories, rien de moins ! —, des actions pourront être menées en ayant cette photo en main.

« On va travailler avec les municipalités pour qu’elles se questionnent. Elles peuvent en faire une stratégie pour approcher leurs commerçants pour les aider à s’améliorer dans leurs commerces. Quand on parle de fuites commerciales récupérables, on pourrait aller vers la prospection, si elles ont fait le tour de leur trame commerciale et que personne n’a levé la main pour certains secteurs », ajoute Mme Gaudreau.

Celle-ci précise que ce bilan fort attendu n’est pas une fin en soi, mais un outil pour travailler au développement. À la suite de la présentation du bilan aux acteurs concernés, un comité formé de la MRC de Kamouraska, la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet, la SADC du Kamouraska, Saint-Pascal, l’Association des gens d’affaires de Saint-Pascal ainsi que de Développement économique La Pocatière a été mis sur pied. L’objectif est d’établir un plan d’action commun où toutes les parties prendront en charge la réalisation de ce dernier selon leurs rôles et responsabilités.