L’Union des producteurs agricoles (UPA), la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) et le Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ) annoncent la conclusion d’une entente de collaboration visant à assurer un environnement de travail sain, sécuritaire et respectueux des droits des travailleurs étrangers temporaires (TET).
Rappelons qu’en raison de la pénurie de main-d’œuvre persistante dans le secteur agroalimentaire, la présence au Québec des quelque 20 000 TET en provenance du Mexique, du Guatemala et d’autres pays est essentielle à la filière agroalimentaire québécoise, plus particulièrement dans le secteur horticole (fruits, légumes, etc.). L’UPA et FERME offrent un encadrement soutenu aux employeurs agricoles du Québec et ces derniers sont bien au fait de leurs obligations et responsabilités à l’endroit des TET. À témoin, le gouvernement canadien n’a identifié qu’une douzaine de situations problématiques ces trois dernières années dans la province.
Le RATTMAQ offre quant à lui des services d’accompagnement en matière d’immigration, de santé, d’éducation ou de francisation pour les travailleurs migrants agricoles dans la province de Québec. Il assure aussi la défense et la promotion des intérêts de ces travailleurs, tout en les sensibilisant à leurs droits, obligations et responsabilités. Depuis 2018, les trois organisations participent activement aux travaux de la Table de concertation sur les travailleurs étrangers temporaires agricoles qui favorise un développement harmonieux et dynamique des entreprises, tout en permettant de traiter de grands enjeux rencontrés par les TET et les employeurs.
L’entente de collaboration conclue entre les trois organisations favorise quant à elle une étroite synergie entre les organisations signataires afin de maximiser et d’accélérer l’intervention des intervenants appropriés, advenant d’autres cas problématiques. L’échange rapide d’information, le regroupement des forces d’action et la mise en commun des expertises sont au cœur de cette nouvelle entente au regard de situations regrettables comme les mauvaises conditions de travail ou de logement, le changement illicite d’employeurs, le maraudage d’employés ou le non-respect des droits des TET (retenue de documents officiels, accidents de travail non déclarés, déplacements restreints, etc.).
Des pratiques malheureuses comme les frais de certains exploiteurs à l’étranger, ou l’émergence de « passeurs » vers les États-Unis, pourront aussi faire l’objet de pressions conjointes auprès des intervenants gouvernementaux concernés.
« Les travailleurs étrangers temporaires parcourent des milliers de kilomètres pour venir travailler dans nos fermes, malgré l’éloignement de leur famille et le dépaysement, et subvenir aux besoins des leurs. Plusieurs reviennent d’année en année dans les mêmes entreprises et deviennent des participants actifs à leur croissance. Notre responsabilité, à titre d’employeurs consciencieux et en vertu de toute la reconnaissance qui leur est due, est de les accueillir à bras ouverts et d’assurer, par tous les moyens mis à notre disposition, le respect de leurs droits », a dit Martin Caron, président général de l’UPA.
Source : UPA