L’équipe de Projektion 16-35 marchera en mémoire de l’une des leurs, lors du prochain Relais pour la vie. Sonia Gagnon, anciennement intervenante au sein de l’organisme, est décédée le 6 juin 2021 d’un cancer du sein. Elle était âgée de 42 ans.
Son ancienne collègue Karine Tardif, intervenante chez Projektion 16-35, est celle qui a réussi à mobiliser les 11 personnes qui constituent l’équipe du prochain Relais pour la vie, mais aussi bien d’autres qui marcheront en mémoire de Sonia Gagnon lors de l’événement prévu à La Pocatière le 11 juin prochain. « Une ancienne collègue qui habite maintenant en France s’est inscrite par solidarité et marchera de chez elle en mémoire de Sonia », poursuit l’initiatrice de la démarche, qui a visiblement fait fi des frontières dans son recrutement.
Sonia Gagnon était bien connue dans les écoles secondaires du Kamouraska, elle qui agissait comme intervenante en persévérance scolaire depuis plusieurs années pour Projektion 16-35. « Quand elle allait au front pour un jeune, elle ne lâchait pas », raconte aujourd’hui son ancienne collègue.
Diagnostiquée avec un cancer du sein en février 2020, la maman de trois jeunes filles est décédée un an et demi plus tard, laissant aussi dans le deuil son conjoint Stephan Briand. Elle a vécu l’essentiel de sa maladie confinée, en raison de la pandémie de COVID-19 qui faisait rage. « On (l’équipe de Projektion) n’a pas pu l’accompagner comme on aurait voulu », regrette Karine Tardif, impuissante.
Intervenante respectée
De nature discrète, Sonia Gagnon était réputée pour son calme et sa candeur. Elle était celle qui au sein de l’équipe de Projektion se préoccupait toujours des autres. Tous lui reconnaissaient également un excellent sens de l’humour. Son départ a laissé un grand vide, enchaîne Karine Tardif.
« C’était une intervenante tellement professionnelle, aimée et respectée. Elle a donné beaucoup aux jeunes du Kamouraska. Sa famille est en deuil d’elle, mais nous aussi, comme équipe de travail, ainsi que les jeunes de la région qui ont vraiment perdu quelqu’un d’extraordinaire qui s’intéressait à eux. »
Son décès à un aussi jeune âge, d’un cancer pourtant réputé aujourd’hui pour bien se guérir chez les femmes grâce à des dépistages précoces, a semé une onde de choc dans le milieu communautaire kamouraskois, un peu comme celui de Dominique Pineault de Saint-Pacôme, anciennement organisatrice communautaire pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent, décédée aussi d’un cancer, un an auparavant, à l’âge de 43 ans. Dans le cas de cette dernière, Moisson Kamouraska a depuis créé un prix en sa mémoire qu’elle attribue à une personne inspirante qui fait la différence par son action communautaire.
« Les gens sont très généreux jusqu’à présent. On a relevé l’objectif de l’équipe à plus d’une reprise. En date du 24 mai, on approche les 3000 $ amassés. Ça nous motive pour la suite et on sent que c’est un beau moment que nous allons tous vivre ensemble, l’équipe de Projektion, mais également avec la famille et les proches de Sonia. »