Le virage vers la biomasse forestière expliqué dans une boîte à outils

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Des fiches ont été conçues pour répondre aux questions et inciter les industries, commerces et institutions à passer du mazout à la biomasse forestière.

Après une première vague de pionniers qui ont choisi la biomasse pour chauffer (entre autres au Kamouraska), le développement de la biomasse forestière a un peu stagné. Le Conseil régional de l’environnement (CRE) du Bas-Saint-Laurent relance le sujet à un bon moment alors que le prix du mazout est en hausse.

La boîte à outils permet de répondre à la majorité des questions et des préjugés face à la biomasse forestière. On fait aussi le point sur la disponibilité de la ressource, entre autres.

« Il y a des questionnements là-dessus. On cherche à démontrer que oui, la ressource est là. Il y a eu différentes évaluations faites, mais si on y va avec la plus conservatrice, il y de disponible dans la région au moins le double de l’équivalent de ce qui se consomme en mazout dans les industries, commerces et institutions », dit Jamal Kazi, chargé de projet pour le CRE.

L’ensemble de cinq fiches thématiques répond à une demande de longue date pour aider les gestionnaires de bâtiments à envisager une transition vers des appareils alimentés par la biomasse forestière résiduelle régionale en considérant tous les aspects essentiels.

Thèmes abordés

Le thème de l’approvisionnement s’attarde sur les quantités disponibles en région, la forme que peut prendre la biomasse ainsi que les caractéristiques de qualité à surveiller. La section sur l’environnement répond à diverses interrogations sur les enjeux forestiers, les émissions de carbone et la qualité de l’air, sans oublier les mesures d’économie d’énergie. Les considérations relatives aux équipements abordent la puissance des appareils, les espaces requis pour le système, le choix de combustible, et autres éléments à soupeser en fonction du bâtiment individuel ou du réseau d’édifices à chauffer.

L’aspect financier de pareil projet est abordé en rappelant les éléments à évaluer pour avoir une vue complète des dépenses, on présente aussi diverses avenues de financement et de subventions, lesquelles sont promises à durer dans le temps dans la foulée de la récente publication de la Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies. Finalement, un regard est porté sur les questions relatives à la disposition des cendres et à l’entretien des appareils.

Possibilités

Actuellement, le recours à la biomasse forestière est surtout répandu dans quelques institutions de la région. Pourtant, cela s’applique de belle façon aussi aux commerces et industries.

« Ce qui est intéressant, c’est qu’on parle de plus en plus de réseau de chaleur. Lorsqu’il y a plusieurs bâtiments qui sont relativement proches les uns des autres, il y a moyen d’envisager différentes formules de partenariat, que ce soit la copropriété ou certains qui vont juste acheter la chaleur comme un service », ajoute Jamal Kazi.

Au-delà de l’argument de la flambée des prix du mazout, mentionnons également que le gouvernement reconduit ses programmes d’aide, qu’une usine de biomasse s’ajoute dans la région à Cacouna et que l’argument énergétique est aussi bien présent. La boîte à outils est disponible en format virtuel sur la page web du projet Biomasse forestière BSL, ainsi qu’en format imprimé aux bureaux du CREBSL.