Dimanche dernier, le mobile 87 de la caserne ambulancière de Saint-Jean-Port-Joli a dû être mis hors fonction pour une durée de 8 h. Ce n’est pas la première fois qu’une telle problématique survient.
Cette rupture est causée par un débordement dû à une règle de la CNESST qui entre en application lorsque qu’une équipe de paramédics est trop sollicitée. En effet, une équipe sous l’horaire de faction travaille 24h sur 24h pendant 7 jours consécutifs. Si elle est en action un certain nombre d’heures de suite, l’équipe doit se reposer. Faute de relève au niveau du personnel, le mobile doit être mis hors fonction. Une ambulance de Montmagny sur un horaire à l’heure se rapproche alors pour être prête à intervenir.
Du côté du syndicat des employés, on craint que cette situation ne survienne de nouveau. En effet, depuis l’annonce que des ambulances des points de services de Saint-Pascal, La Pocatière et Montmagny passeront à des horaires à l’heure, on s’inquiète que le personnel déjà peu nombreux s’intéresse de moins en moins aux horaires de faction de Saint-Jean-Port-Joli.
«La situation sera amplifiée. Nos temps partiels, et je ne les blâme pas, vont s’intéresser aux postes à l’heure autour de nous», résumait Stéphane Lévesque, président FTPQ, SCFP-7300 secteur St-Jean-Port-Joli.
Ce dernier s’évertue depuis longtemps à démontrer que le mobile en question devrait passer en horaire à l’heure. «La fréquence de fermeture d’ambulance va être grandement accentuée par la migration des paramédics à temps partiels disponibles à la caserne de St-Jean-Port-Joli vers les zones converties. Il est urgent qu’une annonce soit faite pour confirmer la conversion complète de notre horaire de faction», ajoute-t-il. Selon lui, même si le manque de main-d’œuvre est criant, le fait que Saint-Jean-Port-Joli puisse offrir un horaire à l’heure aux jeunes paramédics le rendrait plus compétitif.