Les représentations sur la peine à prononcer envers un quadragénaire de la région du Kamouraska qui a attouché sexuellement sa belle-fille mineure se tenaient au Palais de justice de Rivière-du-Loup mercredi.
Les avocats ne s’entendent pas sur la peine qui devrait être choisie par le juge. Ce qui n’aide pas aux échanges, c’est que l’homme, dont l’identité ne peut pas être dévoilée en raison de l’âge de la victime, nie toujours les faits et a porté en appel la décision du juge sur sa culpabilité.
Il a été reconnu coupable en décembre 2021 d’avoir commis des attouchements sexuels sur la fille de sa conjointe alors qu’elle avait entre 10 et 13 ans. Elle en a aujourd’hui 15.
L’homme a touché les seins et les fesses de la jeune fille par-dessus ses vêtements, est entré dans la salle de bain quand elle se changeait, a posé sa main sur son sein à l’intérieur de son soutien-gorge à une reprise et lui a retiré sa culotte dans son lit malgré son opposition. Le juge avait trouvé le témoignage de la jeune fille fiable et convaincant et disait ne pas croire l’accusé.
Peine
Reste que le processus judiciaire suit son cours et que les avocats au dossier devaient démontrer quelle serait la peine appropriée pour ces gestes. La couronne demande trois ans de pénitencier et la défense entre 20 mois et deux ans moins un jour de prison.
Selon ce qui a été argumenté, les rapports présentenciels, sexologique et de la victime diffèrent. La couronne estime qu’il est indiqué que le coupable présente un risque de récidive et se positionne en victime. On ajoute que le fait que les gestes étaient répétés, que la victime habitait sous le toit de l’homme et qu’elle a demandé qu’il arrête sont des facteurs aggravants.
La jeune victime a écrit dans son rapport qu’elle craignait de marcher seule, de travailler en public ou d’avoir un copain par peur de ne pas se faire respecter. Elle écrit aussi qu’elle s’ennuie et aurait eu besoin de sa mère, qui croit l’homme.
Du côté de la défense, on a mis de l’avant le fait que l’homme travaille, prend soin de ses parents âgés et qu’il voit un psychologue. Il a un seul antécédent judiciaire, en matière de facultés affaiblies.
L’avocat a rappelé que les rapports ne s’entendaient pas sur les risques de récidive. Tous s’accordaient sur le fait qu’il était difficile d’analyser ou même de faire de tels rapports quand le coupable continue de nier les faits, puisqu’il a porté sa cause en appel.
Mentionnons que la détention est inévitable, car la peine doit être d’un minimum de 12 mois. Le juge Richard Côté rendra sa décision le 19 octobre.