Le mycotourisme… ça intéresse qui?

Photo : JHA.

De plus en plus de Québécois recherchent le contact avec la nature, une meilleure connaissance du terroir forestier, des expériences authentiques et les plaisirs gourmands que permet le mycotourisme. Ainsi, la demande est en augmentation pour les événements, menus, produits et expériences qui permettent de découvrir les champignons. Par son dynamisme, le Kamouraska se démarque comme destination mycotouristique.

Actuellement, au Québec, on décompte au moins 32 entreprises qui offrent plus de 80 activités mycotouristiques, cinq événements et d’innombrables restaurants qui mettent les champignons à leur menu pendant la saison. Cet essor fait du Québec un leader dans ce champ d’activité en Amérique du Nord. Le nouveau livre Sur le chemin des champignons – Le mycotourisme au Québec, la mise en candidature d’événements mycotouristiques aux Lauriers de la gastronomie québécoise ainsi qu’aux Prix d’excellence en tourisme, l’organisation du 2e Sommet du mycotourisme au Québec sont tous des indicateurs que le secteur progresse.

Saviez-vous qu’en 1947, à la Société d’histoire naturelle de La Pocatière, on parlait déjà de cueillette et de culture de champignons ? Dans un des bulletins de la Société, M. Payette écrivait « Les amateurs de champignons, déjà nombreux dans la région, communiquent leur enthousiasme à de nouveaux disciples, et l’on peut espérer qu’un jour les champignons seront mieux connus et appréciés de tous. » Le temps a fait son œuvre, car depuis, le Kamouraska a bel et bien développé une identité mycologique.

L’an dernier, pendant le Mois du champignon (septembre), près de 2 500 mycotouristes provenant de 13 régions du Québec ont participé à des activités mycotouristiques dans notre MRC. Cette année, plus de 50 entreprises contribuent à la programmation du Mois du champignon et le Festival des champignons forestiers en sera à sa 7e édition. Le « mycodynamisme » gagne même les municipalités du Haut-Pays qui travaillent à la mise en place d’un réseau d’attraits mycologiques.

N’oublions pas que le mycotourisme c’est aussi une stratégie pour allonger la saison touristique, pour générer des retombées pour les restaurateurs et entreprises mycotouristiques, mais également pour les cueilleurs, les producteurs de champignons et les transformateurs alimentaires qui fournissent et utilisent cette ressource. Indirectement, c’est aussi les lieux d’hébergement, les stations d’essence et les autres commodités qui bénéficient de l’affluence des mycotouristes à l’automne.

Soyons fiers et curieux de cette offre nouvelle bien de chez nous. Je vous invite à soutenir les entreprises, à venir vivre le Festival (un incontournable!!), à goûter des produits et menus mycologiques… Une bonne façon de le faire est sans conteste de vous procurer le Passeport mycologique qui est à la fois un circuit et un concours. Ainsi, tout en profitant des différentes expériences offertes, vous pourrez faire estampiller votre passeport et courir la chance de gagner des prix.

Vous trouverez toutes les informations sur le site Internet www.mycokamouraska.com.

Par Pascale G. Malenfant