Après plusieurs consultations et un travail rigoureux, Saint-Germain-de-Kamouraska adopte un règlement visant à encadrer les maisons qu’on transforme en établissements touristiques de type Airbnb.
Comme d’autres municipalités du Kamouraska et de la Gaspésie, Saint-Germain avait des inquiétudes face à la popularité des maisons dédiées à la location à court terme.
« C’est le long du littoral que c’est problématique. Ça dévitalise un village, car l’hiver il n’y a personne », résume le maire Roger Moreau.
L’autre effet pervers est que l’accès à la propriété peut devenir difficile pour les familles — ou autres — puisque des personnes peuvent devenir propriétaires des résidences dans le but de les louer à la semaine (parfois très cher !) et font donc monter le prix de vente des maisons. Aussi, il y a peu de maisons disponibles d’emblée à Saint-Germain.
Règlement
Ainsi, le règlement permet de diviser le village par zone et de cibler un maximum de résidences en mode touristique pour chaque zone.
Les propriétaires autorisés qui faisaient déjà de la location à court terme ont gardé un droit acquis. Ainsi, il ne sera plus possible d’en faire pour le moment. Mais si une maison à vocation touristique est vendue et que la personne ne souhaite plus la transformer en Airbnb, une demande pourrait se faire, car une « place » se libère.
Selon de récentes vérifications, on compterait une douzaine de résidences de ce genre à Saint-Germain. On exclut du règlement les locations de plus de 30 jours à la même personne. Les gîtes ne sont pas compris dans les nouvelles règles. « Le but est de contrôler, pas nécessairement d’empêcher », ajoute M. Moreau.
Un registre a été tenu le 29 août au sujet de ce règlement. Quatre personnes l’ont signé pour demander un référendum, mais il aurait fallu 21 signatures. Le règlement a donc été approuvé.
Selon le maire de Saint-Germain, d’autres municipalités du Kamouraska se penchent sur la même question, dont Saint-André, pour mieux encadrer la pratique.
