Deux ans et deux mois de pénitencier pour avoir agressé sexuellement sa belle-fille

Palais de justice de Rivière-du-Loup. Photo : Stéphanie Gendron

Un quadragénaire du Kamouraska coupable d’avoir commis des attouchements sexuels et agressé sexuellement sa belle-fille mineure devra passer plus de deux ans derrière les barreaux.

L’homme dont l’identité ne peut être dévoilée pour protéger sa victime d’âge mineur nie toujours les faits et a porté la décision de culpabilité du juge en appel.

Le juge Richard Côté l’a déclaré coupable le 10 décembre dernier après avoir cru le témoignage de la victime qui avait entre 10 et 13 ans au moment des faits reprochés. Le coupable était en situation d’autorité à titre de beau-père, et les actes reprochés se sont déroulés à la maison. La mère de la victime croit son conjoint.

Le juge a rappelé que l’homme a fait des attouchements aux fesses et aux seins de la jeune fille à plusieurs reprises et sur une longue période. Il a même mis sa main sur son sein à l’intérieur de son soutien-gorge. L’agression sexuelle est survenue lorsque la jeune fille était couchée dans son lit et que son beau-père lui a enlevé sa petite culotte. Celle-ci avait des bleus à l’intérieur des deux cuisses.

Le juge Côté a résumé les rapports des spécialistes au sujet du quadragénaire, qui sont divergents mais surtout complexifiés par le fait que l’homme ne reconnaît pas les gestes et a porté sa cause en appel. Il a rappelé les conséquences sur la victime encore mineure aujourd’hui : stress, difficulté à faire confiance surtout aux hommes, sentiment d’abandon par sa mère qui croit l’accusé, entre autres.

Le juge a reconnu comme facteurs aggravants le fait que l’homme était en situation d’autorité sur sa victime, que les gestes sont nombreux et qu’ils se sont déroulés sur trois ans, et aussi les conséquences sur la vie de l’adolescente. En facteurs atténuants, il a indiqué que l’homme avait une relation stable et un emploi.

Le juge conclut qu’une peine de 26 mois de pénitencier est raisonnable. La couronne demandait trois ans de pénitencier et la défense entre 20 mois et deux ans moins un jour de prison.L’agresseur sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans.

Le prononcé de la peine s’est fait dans un lourd silence en présence de plusieurs personnes. L’homme, qui était libre jusqu’à ce mercredi 19 octobre, s’est fait passer les menottes aux poings dans les minutes suivant la lecture de la décision du juge.