À l’initiative de citoyens, un guide vient d’être créé au Kamouraska pour faciliter les communications entre les professionnels de la santé et les patients. L’outil s’adresse à tous, mais particulièrement aux personnes aînées ou vulnérables.
Cette idée est issue d’une démarche citoyenne. Le sentiment de manque de confiance dans la communication et l’expression de ses besoins lors d’un rendez-vous médical était partagé par plusieurs.
Le cahier, appelé carnet de santé, a donc été élaboré pour aider les citoyens à réfléchir avant d’aller au rendez-vous, pour ne rien oublier et avoir sous la main les informations nécessaires.
Une partie regroupe des informations essentielles – maladies chroniques, antécédents, liste de médicaments –, et une autre rassemble tout ce qu’il y a à penser et à noter pour son rendez-vous – ai-je besoin d’un renouvellement de médicaments? Est-ce que j’attends des résultats d’examens?
« Le but est de redonner le pouvoir à la personne qui a le carnet entre les mains, et qu’elle se sente plus en confiance », résume la chargée de projet pour l’ABC des Portages Cynthia Houde.
Le guide, fait simplement sans être infantilisant, est en élaboration depuis 2019. « Chacun donnait ses idées et respectait les autres. On avait tellement d’idées qu’il a fallu en enlever», soulevait Francine St-Pierre, citoyenne.
Pour Réjeanne Lévesque, citoyenne participante, le carnet de santé sera un incontournable pour aider à préparer un rendez-vous médical, qui aidera sans doute à faire baisser le taux d’anxiété de plusieurs personnes.
« On a parfois peur de ne pas dire clairement ce que l’on a et ce que l’on veut. Ce guide est vraiment pour tout le monde, mais encore plus pour les personnes vulnérables », a renchéri la citoyenne Joan Dumas.
800 exemplaires sont déjà imprimés au Kamouraska, et seront distribués gratuitement via les organismes communautaires et les établissements de santé. Un guide sur l’inclusion a aussi été réalisé à l’attention des professionnels de la santé. En effet, la prochaine étape est de sensibiliser le personnel soignant pour qu’il reconnaisse l’outil.
Les premières rencontres à cet effet démontrent qu’il s’agit d’une plus-value pour les professionnels de la santé également, puisqu’il est important pour eux d’avoir accès à des informations justes. En effet, une section aide à mieux s’autoévaluer en réfléchissant par exemple à l’intensité d’une douleur, sa fréquence, sa description (ça pique, ça brûle, ça élance, ça serre). La dernière section rappelle les droits de chacun, comme avoir accès à de l’information claire et complète, le droit à la confidentialité, d’accepter ou de refuser des traitements, et même d’être assisté.