Des matières dangereuses qui n’y ont pas leur place aboutissent régulièrement au site d’enfouissement de Rivière-des-Vases, où les Kamouraskois envoient leurs déchets. Récemment, des cendres de poêle à bois ont causé des incendies dans les vidanges.
Outre les cendres, les responsables du site découvrent parfois de l’acide muriatique, des réfrigérants, de la peinture, divers acides et bases, des bonbonnes, des pneus, des branches, du désherbant, etc.
« Ce qu’il faut penser, c’est que de mettre des matières dangereuses aux poubelles – outre l’impact environnemental – affecte la sécurité de l’ensemble des personnes concernées, que ce soit à partir du camion de collecte ou directement sur le site », résumait Karine Plourde, aux communications de la Ville de Rivière-du-Loup, gestionnaire du site.
Le 31 octobre dernier, des cendres de poêle à bois ont causé des incendies directement sur le site. La matière, qui n’était probablement pas à 100 % refroidie, a été étendue pour ensuite être compactée, ce qui aurait fourni de l’air pour créer quelques foyers d’incendie. Une dizaine de pompiers ont dû travailler quelques heures à éteindre les feux.
« Les cendres, il faut les sortir et les laisser refroidir dans une chaudière en métal, et ensuite en disposer », résumait Ophélie Deschamps Lévesque de Co-Éco. Il serait idéal de les laisser refroidir à l’extérieur jusqu’à 14 jours, pour éviter complètement les incendies.
Piles
Les piles causent aussi des problèmes. Il faudrait s’en départir à l’écocentre ou dans les dépôts situés la plupart du temps dans les bureaux municipaux, les caisses Desjardins ou les bibliothèques. Une piles fissurée peut créer des incendies dans le camion de collecte ou au site d’enfouissement. La Société VIA, qui opère le centre de tri à Rivière-du-Loup, constate de plus en plus de débuts d’incendie en raison de piles au lithium envoyées au recyclage.
« Parfois les gens le font par erreur, par méconnaissance, et vont mettre un outil dans le bac. Il y a des piles au lithium à l’intérieur, et la friction avec nos machines crée des étincelles et des petits incendies. Avec un tas de carton et de papier autour, c’est loin d’être idéal », a dit Emmanuelle Tremblay, conseillère en communication à la Société VIA.
Outre les piles, le centre de tri reçoit fréquemment des bonbonnes de propane. « C’est simple, tout ce qui est dans le cabanon, ça ne va pas au recyclage », d’ajouter Mme Tremblay. Le centre de tri de la région a aussi malheureusement dû se départir de carcasses d’animaux envoyés au recyclage.