Le coût des intrants – essence, nourriture pour animaux — était sur toutes les lèvres lors de l’assemblée générale de l’UPA du Bas-Saint-Laurent tenue à Rivière-du-Loup le 23 novembre.
« Les gens s’endettent pour continuer, car on ne peut pas refiler nécessairement la facture », résumait le président national de l’UPA Martin Caron, présent à l’assemblée.
Selon le président régional Gilbert Marquis, de l’argent frais serait nécessaire pour aider à absorber toutes ces hausses. « On parle d’un programme spécifique. On nous dit d’aller piger dans notre programme Agri, mais ce n’est pas si simple. Si on veut manger plus local — ce que le gouvernement veut —, ça prend des producteurs locaux », a-t-il dit. On estime que cela représente deux milliards de $ de hausse pour les producteurs québécois, sans parler de l’augmentation du taux d’intérêt.
La lourdeur administrative est aussi un enjeu qui ne se règle pas avec le temps. Selon certains, il empire. « On nous demande d’être efficace, mais par exemple, un producteur maraîcher doit remplir 13 formulaires juste pour le ministère de l’Environnement. Imaginez la suite », indiquait Martin Caron.
On a aussi soulevé la fin d’un programme d’aide à la relève entrepreneuriale et pour les entreprises de petite taille, faute d’argent du gouvernement. Une résolution a été débattue à cet effet pour qu’au moins le gouvernement honore les demandes en cours et à venir pour le 30 novembre, date de fin d’admissibilité d’abord prévue. En effet, des projets envoyés depuis septembre auraient finalement été refusés, et l’annonce de la fin du programme n’a été confirmée qu’au début novembre. Selon les administrateurs, de jeunes entrepreneurs qui s’apprêtaient à entailler leurs premiers érables se retrouvent sans ces montants prévus.
D’ailleurs, cette année, c’est la première fois qu’on enregistre une augmentation du nombre de fermes au Québec en 40 ans. L’âge moyen des agriculteurs est de 56 ans. Finalement, notons qu’un projet d’abattoir mobile est à l’étude dans le Bas-Saint-Laurent, pour éviter les longs transports.