Synergie Montmagny | L’Islet souhaite voir des projets en économie circulaire comprenant plusieurs acteurs se concrétiser sur son territoire. Alliée au CAE Montmagny-L’Islet dans l’organisation du Forum en développement durable, Aurélie Bousquet, chargée de projet en économie circulaire, mise sur la recherche et le développement comme maillon à intégrer dans l’équation.
Le concept de l’économie circulaire, où le déchet de l’un devient la matière première de l’autre, est de moins en moins inconnu des entreprises de la Côte-du-Sud, mais Synergie Montmagny | L’Islet et le CAE Montmagny-L’Islet ont jugé bon consacrer la première édition de leur Forum en développement durable à cette thématique le 30 novembre dernier, à Cap-Saint-Ignace. Avec quelques exemples en poche, les organisateurs ont présenté le concept aux participants dans sa plus simple expression, mais aussi de façon plus complexe, lorsque le ballet de l’économie circulaire se danse à plus de deux.
« Les symbioses les plus simples où il y a une entreprise qui produit un déchet qui peut servir tel quel à une autre entreprise comme matière première, elles sont souvent ponctuelles, ce ne sont pas les plus nombreuses ni les plus durables dans le temps », résume Aurélie Bousquet.
Synergie Montmagny | L’Islet croit que l’avenir de l’économie circulaire passe davantage par l’implication d’un conditionneur qui transformera le déchet produit par une entreprise avant qu’il puisse être utilisé par une autre comme matière première. Déjà, des maillages de ce type ont été réalisés sur son territoire et au-delà, d’autres sont en attente, mais le frein à la concrétisation de ces symbioses industrielles est souvent la recherche et développement qui permettra d’en arriver à cette solution de transformation.
Le Forum en développement durable organisé conjointement par Synergie Montmagny | L’Islet et le CAE Montmagny-L’Islet visait entre autres à démystifier ce volet plus complexe de l’économie circulaire. Différents centres de recherche, dont le CDBQ et les trois centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) de La Pocatière — Biopterre, Optech, Solutions Novika — en ont profité pour présenter leur offre de service en recherche et développement, eux qui sont souvent sollicités par les entreprises dans leurs champs d’expertise respectifs pour des projets de recherches appliquées visant la revalorisation de sous-produits souvent perçus à tort comme des déchets.
Virage Vert
La tenue du Forum en développement durable coïncide avec la disponibilité au CAE Montmagny-L’Islet d’un fonds évalué à 60 000 $ appelé Programme Virage Vert, auquel les entreprises peuvent avoir recours pour l’embauche d’un consultant qui réaliserait les études nécessaires pour bien orchestrer les étapes d’un projet d’économie circulaire, entre autres. Réservée aux petites et moyennes entreprises de moins de 200 employés, l’aide financière peut s’élever jusqu’à 4500 $.
« 60 000 $ sont disponibles pour la première année et un autre 60 000 $ suivra l’an prochain. Notre défi, actuellement, c’est de trouver des entreprises, car on a jusqu’à la fin janvier 2023 pour attribuer les sommes réservées pour la première année du programme. Actuellement, environ le tiers des sommes ont été allouées, et une partie d’entre elles ont pourtant servi à l’organisation du Forum d’aujourd’hui », précise Mireille Thibault, directrice générale du CAE Montmagny-L’Islet.
Avec l’activité de maillage qui a suivi en après-midi, Aurélie Bousquet ne cache pas que le souhait avoué de l’exercice était de stimuler de potentielles synergies entre les entreprises, et qu’elles se tournent, au besoin, vers un programme de financement comme Virage Vert. « Parfois, on a le projet et le demandeur, mais c’est l’argent pour payer le consultant qui va mener l’étude qui nous apportera la solution du conditionneur entre les deux qui nous manque. Avec le programme Virage Vert, on a une solution clé en main pour les petites et moyennes entreprises qui est à saisir. Espérons que ça suffira pour allumer la flamme chez certains », conclut-elle.