VertDire, plus florissant que jamais

Quelques partenaires réunis à l’événement tenu au Café Azimut. Photo : Maxime Paradis

Le collectif pour la valorisation de l’agriculture urbaine VertDire considère avoir été ralenti quelque peu par la pandémie, et pourtant, les initiatives n’ont jamais été aussi nombreuses. Entre un circuit en agriculture urbaine sur le point d’être inauguré dans les rues de La Pocatière et la tenue de deux fêtes rassembleuses, de nouveaux projets inaugurés récemment renvoient plutôt l’image d’un mouvement en santé et florissant.

Ils étaient une vingtaine de partenaires à s’être rassemblés au deuxième étage du Café Azimut, à l’occasion d’un événement récapitulatif des deux dernières années d’opération du collectif pour la valorisation de l’agriculture urbaine VertDire. Constitué officiellement dans les derniers mois de 2019, VertDire avait bénéficié d’un lancement en grande pompe entre les murs de l’ITAQ au début 2020, lors de la première édition de la Fête des semences. La pandémie s’est invitée quelques semaines plus tard et s’est étirée pendant plus de deux ans, ce qui aux yeux de la population et des membres du collectif a peut-être donné l’impression d’un ralentissement des initiatives en agriculture urbaine à La Pocatière.

« Les choses n’ont peut-être pas bougé comme on s’attendait, mais des projets, il y en a eu. L’événement de ce soir sert en quelque sorte de récapitulatif aux actions des deux dernières années, en plus d’annoncer ce qui est en branle pour les prochains mois », a souligné Émélie Lapierre, coordonnatrice à temps partiel de VertDire depuis maintenant deux ans.

Le lancement du Circuit VertDire figure parmi les projets chéris par le Collectif depuis sa constitution il y a environ trois ans. Il consiste à identifier avec un visuel chacun des projets en agriculture urbaine — un total de dix — déployés à travers La Pocatière par les partenaires du Collectif. Une carte interactive avec une explication de chacun des projets peut déjà être consultée sur le site internet lapocatiere.ca/decouvrir-la-pocatiere/vertdire-collectif-pour-la-valorisation-de-lagriculture-urbaine/. La prochaine étape serait d’orchestrer une inauguration officielle du circuit à l’été 2023, au plus fort de la production des plants.

Deux fêtes

Le retour à la normale permet à VertDire de prendre le relais du Jardin floral dans l’organisation de la deuxième édition de la Fête des semences. Le premier rendez-vous, tenu en février 2020 entre les murs de l’ITAQ à La Pocatière, avait convaincu les différents partenaires de reconduire l’événement. La COVID-19 a cependant contrecarré les plans à deux reprises depuis. L’année 2023 promet maintenant d’être la bonne, la date du 28 janvier étant celle qui a été retenue jusqu’à présent.

« On attend toujours la confirmation de l’ITAQ pour la tenue de l’événement entre ses murs, mais la programmation chemine. On peut déjà dire que plusieurs exposants et conférenciers intéressants se joindront à l’événement », a indiqué Chloé Gouveïa de Générations autonomes, aussi membre du Collectif.

Le succès de la Fête de l’abondance, dont la première édition a eu lieu le 1er octobre dernier lors de la journée de clôture du Marché public de la Grande-Anse, permet au Collectif de s’avancer sur une deuxième édition l’an prochain. Le souhait exprimé est de lancer un appel plus large à tous les maraîchers du Kamouraska.

Pérenniser

Le défi auquel fait aujourd’hui face VertDire est de pérenniser les initiatives en agriculture urbaine réalisées au cours des dernières années. Dans les écoles primaires et secondaires de La Pocatière, les projets s’inscrivent souvent dans le cursus scolaire des élèves, ce qui permet une certaine pérennité. Au collégial, l’absence de profils écocitoyens inscrits dans les parcours scolaires des étudiants complique parfois l’atteinte de cette pérennisation, dit-on.

Au Cégep de La Pocatière, un projet de Forêt nourricière réalisé à la Montagne du Collège a néanmoins pu voir le jour dans les derniers mois. La plantation des végétaux s’est d’ailleurs réalisée en même temps que la première édition de la Fête de l’abondance. Mis sur pied par le comité VertTige, le projet a été intégré au programme de Techniques de bioécologie, et se retrouve désormais sous la supervision de Fany Moreau-Harvey, également membre du Collectif.