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Un autre million pour la Sémer

De gauche à droite : Michel Lagacé, président de la SEMER ; Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata ; Pierre Fitzgibbon. Photo : Maxime Paradis

La MRC de Rivière-du-Loup et le gouvernement du Québec volent au secours de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (Sémer). Chacun avance la somme de 500 000 $ afin d’aider l’organisation, toujours dans l’attente de produire du gaz naturel liquéfié.

Le déplacement à Cacouna du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon faisait croire à plusieurs que la somme annoncée serait beaucoup plus grosse que 500 000 $. Depuis près de deux ans, la Sémer, organisme à la fois public et privé responsable de la gestion de l’usine de biométhanisation, attend une aide gouvernementale d’environ 3 M$ pour procéder à des travaux qui lui permettraient de transformer du gaz comprimé en gaz liquéfié. Ce projet serait aujourd’hui plutôt évalué à 5 M$.

« Tant que le plan d’affaires ne sera pas concluant, on n’investira pas d’argent », a signifié Pierre Fitzgibbon. Les 500 000 $ annoncés par le gouvernement le 11 janvier, qui s’ajoutent à ceux de la MRC de Rivière-du-Loup en provenance du Fonds éolien, doivent donc servir aux opérations de la Sémer pour la prochaine année, en plus d’aider à la réalisation de ce plan d’affaires lié à la commercialisation du gaz naturel liquéfié qu’elle entend produire. Le superministre du gouvernement Legault semble d’ailleurs avoir confiance dans les conclusions.

« Ma crainte il y a un an était surtout le risque technologique. Là-dessus, le rapport des experts est clair : la technologie est fonctionnelle, ce qui explique qu’on avance aujourd’hui le 500 000 $ pour la réalisation du plan d’affaires », a exprimé le ministre, qui ne s’est tout de même pas avancé sur la concrétisation finale du projet.

Pierre Fitzgibbon classe le projet de gaz liquéfié de la Sémer dans la catégorie des innovations, ce qui expliquerait les hauts et les bas vécus à l’usine de biométhanisation depuis son ouverture en 2015. Rappelons qu’environ 30 M$ d’argent public et privé y ont été investis depuis huit ans.

Il ajoute également que si le gouvernement doit de nouveau sortir le chéquier, advenant un plan d’affaires concluant, des discussions auraient lieu au sujet de la gouvernance de l’organisation. À ce chapitre, plusieurs voix se sont élevées ces dernières années pour décrier le manque de transparence de la Sémer qui refuse, entre autres, de dévoiler ses états financiers et la teneur de sa dette, bien que l’organisme soit à la fois public et privé.