À la suite de l’assemblée de consultation publique ayant eu lieu le 2 avril dernier à la salle Les Générations de Saint-Onésime-d’Ixworth, où a été présentée la possibilité de créer une coopérative avec le Marché du Haut-Pays, la Municipalité a finalement refusé de piloter pareil projet.
La demande, rappelons-le, était venue des propriétaires, Pierre Bonenfant et Sébastien Demers, qui souhaitaient la création d’une coopérative, et que celle-ci soit démarrée et supervisée par la Municipalité de Saint-Onésime-d’Ixworth. Cette proposition pour une implication directe de la Municipalité dans le projet a donc été soumise en plénière à tous les élus locaux.
À la lumière des éléments fournis, la Municipalité estime ne pas posséder les ressources humaines pour y ajouter des tâches additionnelles. Du même souffle, elle affirme ne pas détenir les ressources financières pour aider toutes les entreprises de son territoire. Elle ne prendra donc pas la direction de la mise en place de la coopérative comme souhaité.
« On désirait, du côté des propriétaires, que notre directrice générale s’occupe de la coopérative. Je dois vous dire qu’elle n’a pas le temps, elle est très occupée, elle travaille déjà presque sept jours sur sept. Qu’on paye un gérant de la coopérative avec les revenus engrangés par le Marché du Haut-Pays, oui, mais non avec les revenus des taxes payées par les citoyens », a déclaré le maire de Saint-Onésime-d’Ixworth, Benoit Pilotto, lors d’un entretien téléphonique avec Le Placoteux,
Pas de favoritisme
En présumant que l’administration municipale aide la coopérative comme désiré, cela, dit-on, créerait un précédent. Toutes les entreprises — commerces, fermes, transporteurs, etc. — ayant pignon sur rue à Saint-Onésime-d’Ixworth pourraient ainsi demander de l’aide de la Municipalité — ressources humaines et financières — lorsqu’elles auraient besoin d’un coup de pouce, ce que rejette du revers de la main le maire.
« Ce n’est pas possible de faire du favoritisme. La population ne sera pas d’accord avec l’implication de la Municipalité favorisant une entreprise plutôt qu’une autre. Il faut être équitable avec tout le monde », a ajouté M. Pilotto, précisant toutefois que la Municipalité était prête à acheter des parts de la future coopérative, puisque cela est possible en raison de la loi 122.
Contacté par Le Placoteux à propos de ce refus de la Municipalité, Pierre Bonenfant, copropriétaire du Marché du Haut-Pays, a semblé étonné de la nouvelle, et ne semblait visiblement pas au courant des derniers dénouements.
« Je vais vous recontacter plus tard, car je dois parler à mon partenaire. Ce refus change complètement la donne », a-t-il déclaré, avant de préciser que sans l’apport demandé à la Municipalité, le projet ne serait pas viable.
Au moment d’écrire ces lignes, M. Bonenfant n’avait toujours pas recontacté Le Placoteux avec d’autres éléments de réponse. Entretemps, l’administration municipale dit toujours vouloir aider, dans la mesure du possible, la création d’une coopérative pour le Marché du Haut-Pays.
« C’est avec plaisir que la Municipalité publiera gratuitement le sondage dans le journal local INFOnésime. Nous leur prêterons également la salle Les Générations gratuitement s’ils ont besoin de faire des rencontres, car cela fait partie de l’aide que la Municipalité peut leur accorder », a conclu le maire Pilotto.