Manganèse dans l’eau : Saint-Pacôme doit refaire ses devoirs

Saint-Pacôme doit maintenant évaluer le taux de manganèse à la sortie du robinet si elle souhaite se qualifier au programme PRIMEAU. Photo : Imani (Unsplash.com)

Saint-Pacôme va devoir encore patienter. Affectée par la présence de manganèse dans son eau potable, la Municipalité devra commander de nouvelles études si elle souhaite se qualifier à un programme gouvernemental qui lui donnerait accès à une aide financière lui permettant de construire une usine de filtration au sable vert évaluée à 4 M$.

Ce problème de manganèse n’a rien de nocif pour la santé des citoyens de Saint-Pacôme, assure la mairesse de l’endroit, Louise Chamberland. « L’eau est correcte, potable et non dangereuse pour la santé. On analyse l’eau toutes les semaines, et on envoie les résultats au ministère de l’Environnement pour s’assurer qu’on est conforme », poursuit-elle.

Le manganèse présent dans l’eau potable de Saint-Pacôme pose surtout des problèmes ponctuels d’esthétisme, car celle-ci peut prendre une apparence brune et tacher les vêtements au lavage, lors de circonstances exceptionnelles. Même lorsque sa présence est imperceptible à l’œil, le manganèse laisse des dépôts dans les électroménagers qui fonctionnent à l’eau, ce qui oblige les propriétaires à bien les nettoyer sur une base régulière. « On traite déjà l’eau à la source, à nos puits, mais on n’arrive pas à tout retirer », explique Louise Chamberland.

Usine à 4 M$

Les recherches effectuées par la Municipalité ont permis d’établir que la solution privilégiée pour enrayer le manganèse serait une usine de filtration fonctionnant au sable vert. Avant la pandémie, la facture pour pareille infrastructure s’élevait à 2 M$. En dollars d’aujourd’hui, la somme a maintenant doublé.

« On ne peut pas refiler une facture pareille à nos citoyens. Il nous faut du soutien financier », a ajouté la mairesse.

Tous les espoirs étaient permis avec la sortie récente du Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) 2023 du gouvernement du Québec, car ce dernier permettrait d’absorber une partie des coûts pour la construction de cette usine. Or, les études réalisées jusqu’à maintenant par Saint-Pacôme ne lui permettent pas de se qualifier au programme. « Il faut refaire nos devoirs. Les données qu’on a concernent le taux de manganèse aux puits. Ce qu’il faut pour PRIMEAU, c’est le taux au robinet », poursuit Mme Chamberland.

Une nouvelle offre de services a donc été placée à la firme Tetra Tech afin d’aller chercher ces nouvelles données. En parallèle, Saint-Pacôme n’exclut pas de mettre en place un système d’appoint temporaire au sable vert, à son usine actuelle. « On va continuer d’évaluer d’autres solutions, mais si on peut se qualifier à PRIMEAU, vraiment, ça serait le gros lot », conclut la mairesse.