Un village, une école

Michel Bérubé revient sur la chronique Si l’école peut recommencer! de Roméo Bouchard. Photo : Ivan Aleksic (Unsplash.com)

M. Bouchard, il est souvent intéressant de vous lire. Par contre, vous aimez bien à certaines occasions jouer au « Bonhomme Sept Heures », c’est-à-dire faire peur.

Dans votre chronique Si l’école peut recommencer! publiée dans l’édition du 30 août dernier, vous y allez un peu fort lorsque vous parlez de la réalité des jeunes d’aujourd’hui. Cette réalité n’est pas aussi dramatique que vous la décrivez. Nos jeunes ne sont pas tous des enfants-rois, ils sont d’une autre époque, tout simplement. Allez discuter avec eux, ils vont vous surprendre, c’est certain! N’ayez crainte, ils connaissent très bien les différents enjeux de notre société actuelle, tels l’instabilité politique, les guerres, nos climats instables, et enfin notre planète qui est gravement perturbée. Il faut leur donner notre confiance comme vous l’avez sans doute fait dans votre vie.

Vous faites mention qu’il faut tout un village pour éduquer un enfant; malheureusement, de nos jours, ça prend beaucoup plus que ça : il faut de bons enseignants, des pédagogues spécialisés, des orthopédagogues, et enfin des psychologues. Bref, il m’apparaît utopique d’avoir tous ces spécialistes dans les écoles de chaque village…

Vous aimez bien revenir sur le passé, et vous avez en partie raison. Par contre, lorsque vous parlez des différents obstacles, d’une dure réalité, des violences, de l’intimidation et j’en passe, je confirme que nous avions un peu de tout ça dans notre jeunesse, et nous avons su y faire face. Faisons plutôt confiance à nos jeunes ainsi qu’à leur futur, en leur donnant les outils pour y parvenir.

Un peu d’optimisme, M. Bouchard!

Michel Bérubé, Mont-Carmel