Le projet Espace patrimoine de la sculpture sur bois de Saint-Jean-Port-Joli a lancé, le vendredi 24 novembre dernier au Musée des Anciens Canadiens, sa campagne de financement. L’opération a pour objectif d’aller chercher un montant de 1 050 000 $.
Pour un budget total de 6 M$, Espace patrimoine, qui regroupe trois incontournables lieux de l’histoire de la sculpture au Québec, soit le Musée des Anciens Canadiens, le domaine Médard-Bourgault, ainsi que l’atelier de Pierre Bourgault, devrait être inauguré en 2025.
La Corporation des fêtes, événements et espaces culturels (COFEC) qui a le mandat de piloter cet ambitieux projet a ainsi divisé sa campagne de financement en deux volets. Le premier est une campagne de sociofinancement visant le grand public, tandis que l’autre cible les grands donateurs, particulièrement les acteurs du monde des affaires.
La campagne de financement « grand public » se fait par l’entremise de La Ruche, un populaire site de sociofinancement, avec pour objectif 50 000 $. « Les gens de Saint-Jean-Port-Joli vont recevoir un feuillet dans leur boîte aux lettres les invitant à participer. Le montant est davantage symbolique sur l’ensemble, mais ça servira à l’adhésion et à la prise de connaissance qu’il s’agit d’un projet important », a expliqué François Garon, directeur général de la COFEC.
Pour la suivante, visant le milieu des affaires, les deux coprésidents ne sont nuls autres que le député de la circonscription fédérale de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, ainsi que le président-directeur général de Rousseau Métal, Charles-Alexandre Paré.
M. Généreux, qui a jadis procédé au même exercice pour le financement de la construction du Centre Bombardier, à l’époque où il était le maire de La Pocatière, a bon espoir d’atteindre l’objectif fixé. Même qu’au moment d’écrire ces lignes, il y aurait déjà au moins 200 000 $ en promesses de dons alors que la campagne n’est pas encore débutée.
« On avait amassé 1,8 M$ en l’espace de six mois pour le Centre Bombardier. On s’était donné un objectif ambitieux, et on l’a dépassé de façon importante. Est-ce que ça sera le cas ici? On verra, mais c’est certain qu’on va mettre les efforts nécessaires pour aller chercher cette somme qu’on estime à 1 M$, ce qui n’inclut pas le 50 000 $ du sociofinancement », a-t-il déclaré en précisant toutefois qu’il était possible de payer son don en versements étalés sur plusieurs années.
La réalisation de l’Espace Patrimoine de la sculpture sur bois consistera ainsi en plusieurs grands chantiers, comme le réaménagement intérieur et extérieur des espaces, l’ajout d’une annexe moderne, le renouvellement des expositions, ainsi que la création d’un lieu de démonstration, de perfectionnement et d’apprentissage destiné tant aux amateurs qu’aux sculpteurs professionnels, ainsi qu’un accès au fleuve.
L’une des premières étapes consiste également en l’acquisition de la collection de l’actuel Musée des Anciens Canadiens, ce qui assurera que les œuvres phares des créateurs port-joliens demeurent dans leur région d’appartenance, et témoignent de leur influence sur le développement de la sculpture sur bois au Québec.
« Je tiens à féliciter les deux coprésidents qui vont s’impliquer dans notre identité propre de Côte-du-Sud, plus particulièrement celle de Saint-Jean-Port-Joli qui nous fait rayonner à travers le monde. Rappelons-nous que voilà quelques semaines, j’ai souligné cet apport-là lors de la remise des médailles de député à l’organisation de la COFEC et au père de M. Paré, de Roussau Métal, pour leur implication au niveau de la philanthropie culturelle », a souligné le député de Côte-du-Sud Mathieu Rivest, qui était présent pour le lancement.