Alors qu’un incendie criminel, possiblement relié à la guerre entre les gangs de rue et les motards, a récemment eu lieu dans les locaux d’un commerce d’articles de vapoteuses à La Pocatière, plusieurs interrogations se sont fait entendre dans la population concernant la sécurité et la présence policière dans le secteur.
Contacté à cet effet par Le Placoteux, le maire de La Pocatière Vincent Bérubé estime que la couverture policière pour sa ville est appropriée.
« Il n’est pas rare d’avoir deux véhicules présents en soirée à La Pocatière. Nous avons d’ailleurs une bonne collaboration avec eux, et ils sont bien informés de nos préoccupations. »
Sylvain Roy, préfet élu du Kamouraska, trouve quant à lui que ladite desserte est acceptable. « Pour le Kamouraska, même si nous aimerions toujours en avoir plus, j’estime que la couverture en patrouilleurs est suffisante, dans la mesure où elle a été analysée dans le cadre de l’entente qui nous lie à la SQ. Il faut dire aussi que lorsqu’on a besoin de plus de couverture, la SQ travaille en entraide avec les autres corps policiers afin de s’assurer de répondre adéquatement à la demande. Concernant l’enjeu de la sécurité, j’ose croire que notre population se sent en sécurité, et je n’ai d’ailleurs pas eu écho du contraire. »
Pour ce qui est du territoire de la MRC de L’Islet, même si le conseil municipal de Saint-Pamphile a voté à l’unanimité en 2023 pour que la Sûreté du Québec soit plus présente sur son territoire, le préfet de L’Islet et maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron, juge à son tour que la desserte policière régionale est correcte.
« C’est évident que nous aimerions toujours avoir plus de patrouilleurs afin d’accroître le sentiment de sécurité, mais je dois dire qu’actuellement, nous n’avons pas de problème de couverture policière. »
Rappelons au passage que toutes les MRC du Québec disposent d’une entente avec la Sûreté du Québec concernant la desserte policière. La Fédération québécoise des municipalités et l’Union des municipalités du Québec ont toutes deux participé aux travaux menant au modèle d’entente et au modèle de répartition des effectifs de la Sûreté du Québec.
Ainsi, les municipalités dont les services policiers sont fournis exclusivement par la Sûreté du Québec doivent payer une somme pour les services de base tels que la patrouille locale, la police de proximité, et les enquêtes de base. La facture est répartie à parts égales entre l’ensemble des municipalités desservies par la Sûreté du Québec et le gouvernement du Québec.
La part de ces municipalités est ensuite répartie entre chacune d’elles, en fonction de différents éléments, notamment de la richesse foncière uniformisée, du nombre total de policiers prévus selon les ententes de dessertes entre les municipalités et la SQ, et du coût moyen d’un policier.