La famille de Geneviève Caron et Frédéric Dubé de La Pocatière a vécu l’ouragan Beryl de l’intérieur lors d’un périple au Texas. Bien que tout se soit bien terminé, la famille a vécu la situation en devant apprivoiser l’angoisse de l’inconnu.
Le couple et leurs trois grands enfants, tous dans la vingtaine, sont partis de Québec le 25 juin pour un vol vers Houston. « Nous avons commencé nos vacances à San Antonio, c’était fantastique. Nous avons visité South Padre Island et Boca Chica pour voir les installations de SpaceX. C’était impressionnant de voir les grues géantes juste au-dessus de notre campeur », se souvient Frédéric.
Le voyage s’est poursuivi agréablement. Ils ont exploré Corpus Christi avant de continuer vers Galveston, avec sa magnifique plage et ses maisons sur pilotis. Cependant, le 6 juillet, une alerte sur leurs téléphones a bouleversé leurs plans. « Nous avons reçu une notification d’alerte pour l’ouragan Beryl, indiquant des risques importants d’inondations », raconte Geneviève.
Décidant de ne pas prendre de risques, ils ont quitté Galveston pour remonter vers Houston. « Nous étions censés nous rendre au Johnson Space Center de la NASA le 8 juillet pour une visite spéciale VIP, mais notre activité a été annulée à cause de l’ouragan, note Geneviève avec une pointe de déception. Le voyage était en grande partie planifié pour cette visite avec nos enfants. Nous avons décidé de nous rendre quand même à la NASA, et ils ont pu nous offrir une petite visite. C’était mieux que rien. »
La nuit du 7 au 8 juillet a été marquée par des turbulences intenses dans le véhicule récréatif loué par la famille. « C’était comme être dans un avion avec de grosses turbulences, ça brassait pas mal. Notre plus jeune dormait quand même à poings fermés, mais les deux plus vieux ont été réveillés plusieurs fois, ajoute Frédéric. Les arbres tombaient, il y avait des arcs électriques, nous avons perdu l’électricité. Nous fonctionnions uniquement au propane, ce qui rendait la situation encore plus spéciale. »
Le lendemain, alors que la tempête se calmait et qu’ils avaient retourné leur véhicule récréatif, ils ont découvert à l’aéroport que leur vol de retour était annulé, et que l’hôtel près de l’aéroport n’avait plus d’électricité et ne prenait pas de clients. « Nous étions vraiment dans la rue, pris au dépourvu. Heureusement, la compagnie de location du motorisé a accepté de nous le laisser. Le propriétaire a vraiment été gentil. Même lui avait subi des dégâts importants à sa maison et à son camion », renchérit Geneviève.
Les jours suivants ont aussi été particuliers, avec une nuit dans un camping sans électricité et la nécessité de trouver du gaz propane. Heureusement, tout s’est bien déroulé. Probablement la magie de l’attitude positive et du mode « solution »!